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miércoles, 20 de octubre de 2010

Cheminade 2012 et affaire Balladur : Quinze ans après, la vérité s’invite dans la présidentielle

Par Bertrand Buisson

L’élection présidentielle de 2012 se jouera… en 1995 ! C’est à la lumière de ce scandale majeur dont le spectre ressurgit aujourd’hui sur la scène politique, que la France devra choisir la voie qu’elle empruntera dans cette grande crise du XXIe siècle. Les nouvelles révélations sur le financement suspect de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur vont bien au delà de la corruption politique « habituelle » : si d’une part, elle met gravement en cause l’actuel président de la République ainsi que la plus haute instance du pays, le Conseil constitutionnel, de l’autre, elle éclaire d’un jour nouveau la candidature 2012 de Jacques Cheminade, celui à qui les élites parisiennes ont fait payer le prix fort pour avoir dénoncé, lors du premier tour de 1995, les compromissions du pouvoir avec l’oligarchie financière qui impose aujourd’hui l’austérité.

Le « Balladurgate » de Nicolas Sarkozy

Par une ordonnance du 6 octobre 2010 pour « corruption, abus de biens sociaux et recel aggravé », le juge Renaud Van Ruymbeke a annoncé son intention d’enquêter sur les 10 millions de francs en liquide déposés en 1995 sur le compte de campagne d’Edouard Balladur et qui proviendraient de rétro-commissions sur le contrat Agosta de vente d’armes au Pakistan. Nicolas Sarkozy est directement mis en cause dans cette affaire par une enquête de la police luxembourgeoise révélant que c’est lui, en tant que ministre du Budget du gouvernement Balladur entre 1993 et 1995, qui a supervisé et avalisé la création des deux structures financières offshore par lesquelles ont transité ces rétro-commissions. Dans le même temps, Nicolas Sarkozy faisait office de directeur de campagne du candidat Balladur et certains disent même qu’il en fut le trésorier officieux entre les deux tours de l’élection.

Conseil constitutionnel : le discrédit

En 1995, c’est le Conseil constitutionnel qui a examiné la recevabilité des comptes de campagne pour la présidentielle. Alors que le compte du candidat Balladur fut validé dans d’obscures conditions, aujourd’hui connues, les neuf sages jetèrent leur dévolu sur Jacques Cheminade et rejetèrent son compte, le mettant ainsi en situation de faillite personnelle. Le 8 octobre 2010, Libérationrévélait pièces en main que les rapporteurs du Conseil avaient pourtant préconisé le rejet du compte de Balladur, établissant que les dépenses réelles étaient supérieures au plafond légal et surtout qu’aucun justificatif n’avait été fourni pour le versement suspect des 10 millions de francs en grosses coupures ! Dans une enquête publiée le 11 octobre et revenant à plusieurs reprises sur le cas Cheminade [ voir encadré ], Mediapartrévélait comment le président du Conseil constitutionnel de l’époque, Roland Dumas (un spécialiste patenté des rétro-commissions), avait obligé le rapporteur adjoint au compte de Balladur à retoquer à plusieurs reprises ses conclusions jusqu’à ce que le compte soit « validable » !

Candidature « hors-système »

Le candidat « surprise »de 1995 l’était à plus d’un titre. S’il était effectivement inconnu du grand public avant le dépôt de ses 500 parrainages de maires le 17 mars 1995, Jacques Cheminade fut avant tout une mauvaise surprise pour tous ces dirigeants politiques qui, depuis déjà vingt ans, n’opposaient aucune résistance à la monopolisation du pouvoir économique par les intérêts financiers privés.

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Panique à Paris : Cheminade dépose ses 500 parrainages au Conseil Constitutionnel.

Démissionnaire de la haute fonction publique et présidant un mouvement politique indépendant de toute allégeance, Jacques Cheminade a osé dire tout haut ce que le politiquement correct interdit. Dans sa campagne officielle, il dénonça le « cancer financier » de la spéculation orchestrée au détriment de l’économie réelle par l’« oligarchie financière » de la City de Londres, de Wall Street et du FMI, et l’outrageante collaboration « de la Direction du Trésor, de la Banque de France et du petit monde incestueux de la finance, des cabinets ministériels et des plumitifs de Cour attitrés ». En 1995, Attac et l’alter-mondialisme n’existaient pas, internet non plus, et Jacques Cheminade entendait mobiliser l’opinion sur ces questions fondamentales, dans le cadre d’une campagne électorale officielle où est censé se décider l’avenir du pays. Et Cheminade avait clairement posé les bases d’un plan d’action visant à rétablir une croissance véritable et un plein emploi qualifié. [*]

Il fallait donc briser sa campagne et sa carrière.

L’injustice faite à Jacques Cheminade

« Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir », écrivait La Fontaine. Le traitement réservé à Jacques Cheminade par le Conseil constitutionnel a été en réalité une condamnation purement politique sans aucune forme de procès et d’égalité de traitement. Les griefs du Conseil portaient sur 1,7 million de francs (6 fois moins que les 10 millions de Balladur) et n’ont jamais été portés, lors de la procédure, à la connaissance de M. Cheminade ou de ses représentants afin qu’ils puissent y répondre ; à l’inverse, Balladur et son équipe ont été sollicités à de multiples reprises pour tenter de justifier les anomalies de leurs comptes, avant que ce soit le Conseil lui-même qui prenne la peine de procéder à leur ravalement de façade. Le Conseil a estimé que ces 1,7 million de prêts, soit un tiers des dépenses de la campagne de Cheminade (avec 4,7 millions de francs, son compte était le plus petit des neuf candidats), étaient en réalité des dons car consentis sans intérêts. Le Conseil a donc agi au mépris même de la loi puisque les articles 1902 et 1905 du code civil définissent un prêt par la seule intention de rembourser ! Pour tenter de charger la barque, le Conseil a également prétendu que ces prêts avaient été contractés après la clôture de la campagne officielle ; pourtant la campagne de Jacques Cheminade possédait les contrats d’engagement antérieurs à la date de clôture, mais le Conseil ne les lui a jamais demandés et lui a refusé le droit de se défendre contre ces accusations de circonstance.

Harcèlement politique

Prêt à tout pour préserver le statu quopolitique, le pouvoir a harcelé Jacques Cheminade en exigeant qu’il rembourse le million de franc de l’avance faite aux candidats. Dès le 26 juillet 1996, l’Etat français envoyait un huissier saisir les biens au domicile de M. Cheminade, puis opéra plusieurs saisies sur ses comptes bancaires entre août 1996 et novembre 1998, où il prit une hypothèque légale sur son appartement, le mettant sous le menace d’une expulsion. Les procédures se poursuivirent jusqu’en 2002, puis en juillet 2006, peu après avoir ouvert un compte bancaire destiné à alimenter son compte de campagne pour la présidentielle de 2007, Jacques Cheminade vit les modestes sommes s’y trouvant déposées être saisies. Le 16 avril 2010, à l’approche des déclarations de candidature pour 2012, l’Etat mit à nouveau M. Cheminade en demeure de rembourser 171 325,46 euros !

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Effrayée, tout en prétendant afficher son mépris, la nomenklatura parisienne a tout fait pour écraser médiatiquement Jacques Cheminade. Obligés de le couvrir en tant que candidat officiel en 1995, la plupart des grands médias nationaux ont agi en meute pour brouiller son message. En l’espace de quinze jours, Jacques Cheminade fut successivement « le candidat de Saddam Hussein », le « voleur de vieilles dames », un dangereux « gourou d’une secte », puis un « antisémite » ou un « poujadiste » avançant « masqué » pour le compte de « l’extrême-droite américaine » ! La Commission nationale des comptes de campagne observa au sujet de M. Cheminade que « le traitement équilibré de la présentation des candidats, de leurs commentaires et de leurs déclarations… n’y était pas respecté »et le CSA déclara que les temps de parole des candidats « sont proches de l’égalité absolue, à l’exception de M. Cheminade »qui n’avait bénéficié que de 45 minutes contre 1h25 en moyenne pour les autres.

Le sursaut

Les malversations de 1995 et le traitement réservé à Jacques Cheminade n’appartiennent donc pas au passé, car le passé rattrape toujours les malfaisants. Il ne tient qu’à ceux qui sont prêts à se battre pour la justice et la vérité, de faire de cette comédie tragique l’occasion de rompre avec la spirale de crise et la médiocrité politique qui nous promettent des décennies les plus noires. La bataille n’est pas en 2012, elle a déjà commencé, elle se déroule sous vos yeux.

Mediapart révèle les secrets de 1995

Dans son enquête publiée le 11 octobre sous le titre « Balladur 1995 : les secrets de la décision du Conseil constitutionnel », Mediapartmontre que la délibération du Conseil fut « une farce ». L’article explique d’entrée « qu’en cinq jours, [les neuf membres du Conseil] ont rejeté un seul dossier pour irrégularité – celui de Jacques Cheminade. Sur tous les autres, les "Sages" ont apposés leur tampon – permettant le remboursement par l’Etat d’une partie des dépenses engagées. (…) si le dossier d’un perdant est retoqué, ce dernier perdra son droit au remboursement par l’Etat d’une partie de ses frais de campagne – en clair il sera ruiné. » Après avoir exposé en détail les étranges attitudes du Conseil à l’égard des comptes de MM. Balladur et Chirac, Mediapart souligne qu’ « au final, seul Jacques Cheminade, candidat marginal issu du Parti ouvrier européen, dont le sort n’intéresse pas grand monde, aura vu son compte rejeté (à cause d’un prêt sans intérêt), permettant au Conseil constitutionnel d’adopter un air sévère à peu de frais ».

… et la campagne présidentielle de Cheminade répond

« Pour autant que nous puissions en juger, les auteurs ont effectué une enquête sérieuse et documentée, difficilement réfutable. Le nom de Jacques Cheminade y étant mentionné, nous devons cependant apporter à ce propos le commentaire suivant : (…) si le compte de campagne de M. Cheminade a été rejeté, ce n’est pas parce que ce candidat "n’intéressait pas grand-monde". En effet, l’acharnement qu’on mit à déformer ses idées et à tenter de détruire sa réputation au cours de la campagne relève de tout autre chose. On ne prend pas un marteau-pilon – juridique et médiatique – pour écraser ce qui est décrit par ailleurs comme un moustique politique. A l’époque, M. Cheminade fut le premier à soulever l’inéluctabilité, si on continuait à aller comme on allait, d’une crise internationale – financière, monétaire et sociale – sans précédent. Il avait proposé un nouvel ordre économique mondial, fondé sur le travail et l’équipement de l’homme et de la nature, à l’opposé des spéculations de plus en plus destructrices du conglomérat d’intérêts oligarchiques occupant la City de Londres et Wall Street. (…) Aujourd’hui, les événements que l’on sait lui ont donné raison. (…) Aussi, dans ces révélations d’un passé récent qui n’ont pas été et ne sont toujours pas suivies d’un sursaut politique, M. Cheminade voit un encouragement à sa candidature présidentielle d’aujourd’hui. Non pour venger son honneur, qui n’a de toutes façons jamais été atteint, ni pour jouer les Cassandre, mais pour proposer, avec ses amis politiques dans le monde, ce que Charles de Gaulle appelait la voie du salut, Franklin Delano Roosevelt une nouvelle donne et Pierre Mendès-France les fondations d’une République moderne. »



Quand Roland Dumas perd la mémoire

Aujourd’hui Roland Dumas, président du Conseil constitutionnel en 1995, « ne se souvient pas qu’il y ait eu le moindre problème avec les comptes de campagne de M. Balladur ». Les autres juges de l’époque auront-ils une mémoire aussi flexible ? L’actuel président, Jean-Louis Debré, interviendra-t-il pour rendre public l’ensemble du dossier afin de rétablir la vérité ? Il s’agit d’un défi historique, car pour échapper aux périls du présent et pouvoir rendre l’avenir meilleur, il est indispensable de nettoyer d’abord les écuries d’Augias.


Le site de campagne : www.cheminade2012.fr




Notes:

[*] voir sa profession de foi de 1995 sur son site de campagne : http://www.cheminade2012.fr/Profession-de-foi-de-Jacques-Cheminade-pour-la

http://www.solidariteetprogres.org/article7074.html

domingo, 17 de octubre de 2010

Erdogan acusa a Israel de "terrorismo de Estado"

Por fin, un mandatario de talla internacional como Erdogan, llama a las cosas por su nombre: Terroristas.

El terrorismo se distingue por su uso de víctimas inocentes para alcanzar su objetivo. Muchos países han cometido terrorismo y no ha pasado, se engaña a los ciudadanos y la justicia "es ciega".
Existen varios nombres asociados a la palabra terrorista, son muchos más de los que muchos piensan.

El doctor Frederick Hacker define muy bien las diferentes categorías terroristas como: locos, criminales, defensores políticos.
El más peligroso para cualquier pais es el defensor político.

Tipos de Movimientos Terroristas:

Terrorismo Nacionalista, Terrorismo de Estado, Terrorismo Religioso, Terrorismo Global, Terrorismo Biológico, Narcoterrorismo,


Como es norma impuesta por el miedo, la prensa internacional no dará ni hará....muchas traducciones al español de la información aparecida en prensa internacional:

Recep Tayyip Erdogan during his official visit to Pakistan once again called on Israel to formally apologize and pay compensation for flotilla massacre in which Israeli commandos killed nine Turkish activists.

Aquí tienen la traducción de la noticia y, ampliada según mi opinión, con link para "aclarar conceptos...."

Recep Tayyip Erdogan, ha denunciado el "doble rasero" de Estados Unidos con respecto a Israel por el abordaje el 31 de mayo de la Flotilla de la Libertad de solidaridad con Gaza, durante el que murieron nueve ciudadanos turcos, una acción que calificó de "terrorismo de Estado". Así, advirtió a Israel de que se verá aislado en la región a no ser que se disculpe por el incidente.

"Washington no está dispuesto a condenar el terrorismo de Estado de Israel contra Turquía, lo que significa que Estados Unidos apoya a terroristas internacionales que asesinan a nuestros ciudadanos en aguas internacionales", afirmó Erdogan en una entrevista concedida al diario paquistaní 'The International News' durante su visita al país.

En cuanto a las relaciones diplomáticas entre Israel y Turquía, Erdogan dijo que "a pesar de las relaciones diplomáticas, Israel nunca se ha comportado como un país civilizado con Turquía. No puedo dar ningún consejo a mis hermanos paquistaníes, ya que tienen derecho a decidir sobre sus relaciones con Israel".

Durante ese mismo viaje Erdogan dijo que "Israel debe disculparse con Turquía y pagar una compensación". "Si no lo hace, estará condenado a seguir aislado en Oriente Próximo".

Erdogan abordó además la geopolítica regional y dijo que Pakistán, Turquía, Afganistán e Irán tienen un futuro común. Así, la seguridad de cada uno de estos países depende de la seguridad de los demás.

viernes, 15 de octubre de 2010

Robert Fisk : nous prêchons la démocratie tout en soutenant les dictateurs

http://www.lequotidienalgerie.org. Posté par Rédaction le oct 14th, 2010 In ContreInfo.info
7 octobre 2010

« Ce que nous avons fait, c’est de sacraliser nos propres démocraties tout en soutenant au Moyen-Orient des dictatures qui sont autorisées à simuler la démocratie. » Au Moyen Orient, les prétentions de l’occident sont jaugées au poids des actes, et non pas de principes qu’il est le premier à bafouer lorsque ses intérêts sont en jeu, observe Robert Fisk, grand reporter pour The Independent, et fin connaisseur de la région.

Robert Fisk s’entretient avec New Internationalist Magazine, octobre 2010

Comment est perçue au Moyen-Orient en ce moment la démocratie de style occidental ?

Il semble qu’il y ait de moins en moins de démocratie en Europe Le présidentialisme se renforce, les parlementaires n’ont tout simplement plus de pouvoir. Au Moyen-Orient, les gens s’informent sur l’Occident comme nous nous informons sur le Moyen-Orient. Ils connaissent les débats sur le « déficit démocratique », ils savent à quel degré les électeurs occidentaux se sentent de plus en plus lointains de leurs élus. Donc, de nombreuses personnes que je rencontre au Moyen-Orient se demandent pourquoi nous voulons prêcher la démocratie lorsque nous n’en jouissons que fort peu nous-mêmes.

Le mot est utilisé avec beaucoup de cynisme.

Je pense que beaucoup de gens ici aimeraient jouir de la démocratie ; ils aimeraient prendre quelques « paquets de droits de l’homme » sur les étagères de notre supermarché. Mais ce qui les préoccupe, c’est l’injustice. Et je ne pense pas que la justice soit quelque chose que nous soyons intéressés à accorder au Moyen-Orient.

Les élections sont au cœur de l’idée occidentale de démocratie. Quel effet produisent-elles au Moyen-Orient ?

Des effets grotesques. Chaque président prétend avoir tenu des élections sincères et chaque élection présidentielle est truquée. Voila pourquoi on apprend que M. Moubarak a obtenu 98% des suffrages et que Saddam en recueillait habituellement 100%. C’est une caricature, mais ce qui est intéressant c’est que les gens paraissent croire que la tenue d’élection accroît la légitimité même si c’est totalement truqué. Ils veulent pouvoir dire : « Nous avons également des élections, nous avons un parlement, nous avons un président, nous l’avons élu », même si nous savons tous que dans les pays arabes où se tiennent des élections – à l’exception du Liban, où existe une certaine impartialité dans le processus électoral – elles ne comptent pas réellement.

Les élections ici [au Moyen-Orient], sont un outil, un instrument. Elles ne sont pas destinées à manifester l’état d’esprit du peuple : elles sont destinées à manifester celui de l’homme qui sera élu.

Au Moyen-Orient on a des simulacres d’élections qui sont censées être réelles ; en Occident, on a de vrais scrutins qui, souvent, s’avèrent être des simulacres, en ce sens que nos députés ne font pas ce que nous voulions qu’ils fassent. Mais au moins, en occident, on peut être assuré que les votes seront comptés, qu’ils ne seront pas jetés dans le Nil ou brûlés nuitamment au ministère de l’Intérieur.

Reste que ce que nous avons fait, c’est de sacraliser nos propres démocraties tout en soutenant au Moyen-Orient des dictatures qui sont autorisées à simuler la démocratie. Nous étions les meilleurs amis de Saddam durant de nombreuses années. Nous aimons Moubarak, qui est un « modéré », bien que nous sachions que les élections présidentielles en des endroits comme l’Egypte ne sont qu’une imposture.

Que faudrait-il faire ?

Sommes-nous en train de dire : adoptez un peu de démocratie et vous serez comme nous ? Ou bien les abusons-nous en disant cela ? Nous croyons en la justice, mais nous ne rendons pas justice au Moyen-Orient, n’est-ce pas ? Il suffit d’observer la situation. Nous n’avons pas l’intention de laisser les Palestiniens retrouver leurs foyers. Nous prêchons la justice mais je ne pense pas que nous nous y intéressions.

Au Moyen-Orient, il existe une large compréhension des faits historiques, et de ce que nous [occidentaux] avons fait durant cette histoire. Donc, je ne suis pas vraiment certain qu’ils souhaitent de tout temps se procurer nos « produits », comme les droits de l’homme ou la démocratie, car nous ne leur avons pas apporté la preuve [de leur qualité]. En fait, nous les avons très souvent bombardés…

Lors de mes conférences aux États-Unis, au Canada, en Europe, pas mal de gens me demandent « que pouvons-nous faire ? » Auparavant, je répondais rejoignez Amnesty ou Human Rights Watch. Aujourd’hui, je leurs dis : venez observer le Moyen-Orient et renseignez-vous sur le sujet. Nous pouvons prendre position sur l’injustice qui règne dans la région afin que soit comprise la raison de cette fureur incendiaire que les gens ressentent envers l’occident, et les uns envers les autres. Mais nous ne pouvons certainement pas prêcher l’exemple de notre « merveilleuse » vie politique.


Publication originale New Internationalist Magazine, traduction Contre Info

miércoles, 13 de octubre de 2010

Robert Fisk: Lebanon and Hizbollah ready to welcome Ahmadinejad

So he – with a capital 'H' – is coming this morning. Be on the Beirut airport road, they tell us. He will receive our plaudits. An open-top car? Perhaps. Ahlah wa sahlan, it says on the posters in Arabic, which the Hizbollah have thoughtfully put up for us. And then: Hush amdid in Persian. They both mean "welcome". But is He? President Mahmoud Ahmadinejad is the President of Iran, not of Lebanon. A protocol, you may say. One friend calling on another, as Henry VIII was said to call on Thomas More in A Man for All Seasons. But is this a friend?

The airport road will see him loved, perhaps garlanded, certainly feted by the Shia Muslims of the southern suburbs of Beirut through which his airport journey will take him. And the Shias of Lebanon are the largest minority in this country. Their Lebanese parliamentary leader, Nabih Berri – speaker of parliament, no less, dinner host of Mr Ahmadinejad tonight – will speak honeyed words to the President of Iran (and let us not mention the dubious election results in Iran last year), as will the President of Lebanon, Michel Sleiman, a Maronite Christian (as it is his duty to be under the sectarian constitution of Lebanon). But then let's get down to the point.

The Shia Muslim Hizbollah militia, most powerful enemy of Israel, is armed and financed by the Iranians. Mr Ahmadinejad is the President of the country which maintains this militia and arms it. He will speak at the great sports stadium in Beirut tonight, and all of the Lebanese capital are asking the same question: will Sayed Hassan Nasrallah, the leader of the Hizbollah – which drove the Israelis out of Lebanon in 2006 – dare to risk his life beside Mr Ahmadinejad? Since the Israelis have put him on their assassination list, Nasrallah is a bit cautious about public appearances. So will we see him? Or will he appear, as usual, on a video screen, larger and higher than his financier?

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robably, he will turn up himself. Nasrallah has been giving speeches for months as if he is the president of Lebanon. He has already announced the Iranian President's tour d'horizon of Lebanon. No, Mr Ahmadinejad will not throw stones over the Lebanese border into Israel. Yes, Mr Ahmadinejad will be visiting the mass grave of the 106 Lebanese (most of them Shia) civilians killed by Israeli shellfire at a UN base at Qana in southern Lebanon in 1996 – and more children killed by the Israelis in the village in 2006 – and he will speak in the village of Bint Jbeil where the Hizbollah destroyed so many Israeli tanks in 2006 (after Bint Jbeil was destroyed by the Israelis following the Hizbollah's capture of two Israeli soldiers after crossing the border – thank you, Mr Ahmadinejad).

All in all, then, it's a bit of propaganda, flagrant for the Israelis – who are waiting for next spring's war with the Hizbollah – and a bit of propaganda for the Hizbollah, which is also waiting for next spring's war with the Israelis. And as a reminder to the Lebanese, that Iran decides the future of Lebanon. Israel too, of course. And America – which will remain largely silent when the President of Iran arrives in Beirut today to celebrate the Lebanese "democracy" of which the Bush administration spoke so highly in 2005.

The US embassy has been doing its ritual work: telling American citizens to stay off the streets of Lebanon's cities. Watch this space, then in April or May of 2011.

More from Robert Fisk

http://www.independent.co.uk/

Lebanon row over Ahmadinejad visit

Lebanon's ruling parliamentary bloc describes Ahmadinejad's planned visit to southern Lebanon as "provocation."


Lebanon’s largest parliamentary bloc has expressed concerns at a planned visit of the Iranian president to the country on October 13.

In a statement issued on Friday, the March 14 alliance described Mahmoud Ahmadinejad's upcoming visit as a "provocation."

The Iranian president is scheduled to hold talks with his counterpart, Michel Sleiman, who invited him, as well as Prime Minister Saad Hariri and parliament speaker Nabih Berri.

Ahmadinejad is also due to meet with Hassan Nasrallah, the leader of the Shia group Hezbollah, a key ally whose powerful party is widely considered a proxy of Iran.

The Iranian president is expected to tour the predominantly Shia southern Lebanon.

Message to Israel

The leaders of the March 14 coalition believe that Iran is using Lebanon in its confrontation with the West and Israel, and that Ahmadinejad’s visit is meant to a message to Israel.

"The message is that Iran is at the border with Israel," said Fares Souaid, coordinator of the March 14 alliance.

"Ahmadinejad, through this visit, is saying that Beirut is under Iranian influence and that Lebanon is an Iranian base on the Mediterranean," said Souaid, whose coalition is led by the Western- and Saudi-backed prime minister. "His visit to the south would be a provocation; He does not need to go there," he added.

Souaid also pointed out Ahmadinejad is coming to Beirut at a time when the West is backing the continuation of fledgling peace negotiations between Israel and the Palestinians.

"The Iranian president is here to say that Lebanon is a land of resistance and to reaffirm his project of a continuous war with Israel," he said.

Lebanon's southern border region with Israel is largely controlled by Hezbollah and was devastated during the 2006 war between the militant party and the Jewish state.

Shia relief

Ahmadinejad will tour the villages of Qana and Bint Jbeil as well as a war museum in the region inaugurated by Hezbollah earlier this year, a Hezbollah official told AFP on condition of anonymity.

The Lebanese Shia have welcomed the prospect of Ahmadinejad's visit.

"This will be a message to the United States and Israel that they need to understand there is a regional force backing Lebanon," said Sheikh Ali Yassin, a local imam in the southern coastal city of Tyre.

In Israel, a foreign ministry spokesman said the Iranian leader's visit was cause for concern.

"We have heard that Ahmadinejad is preparing a serious tour... (like) a big landowner coming to inspect his property," Yigal Palmor told AFP.

"He has already said to Syrian President Bashar al-Assad that south Lebanon was Iran's border with Israel," he added.

"All this should be very worrying for anyone who is concerned about the stability of Lebanon and of the Middle East."

The visit will be Ahmadinejad's first to Lebanon since his 2005 election.

It comes amid heightened tensions in the country over unconfirmed reports that a UN-backed tribunal, probing the 2005 assassination of Hariri's father - ex-premier Rafiq Hariri - is set to indict Hezbollah members in connection with the murder.

There are fears that should the Special Tribunal for Lebanon implicate Hezbollah, the move would lead to sectarian clashes similar to the ones that brought Lebanon close to a civil war in 2008.

Iran's ambassador to Lebanon, Ghazanfar Roknabadi, said this week that Ahmadinejad's visit was aimed at promoting unity among the Lebanese people.

After the 2006 Hezbollah war with Israel, Tehran has heavily financed the reconstruction of southern Lebanon and, more recently, it offered military aid to the country.

That offer came in the wake of a US freeze in its military aid to Beirut over concerns that the weapons could be used by Hezbollah.

The group is blacklisted by Washington as a terrorist organisation.

The United States and its allies have also been embroiled in a long-running dispute with Iran over its controversial nuclear programme, which Tehran insists is for peaceful purposes.

http://english.aljazeera.net/news/middleeast/2010/10/201010114619483855.html

lunes, 11 de octubre de 2010

Golpe al Mossad: Arrestados Nuevos Espías de Israel

Fuentes judiciales libanesas han revelado al periódico libanés As Safir que el Departamento de Inteligencia del Ejército libanés detuvo el 12 de agosto de 2010 un libanés que respondía a las iniciales (A.N.) y que colaboraba con el Mossad israelí desde 1996.

Según su confesión, él fue reclutado por uno de sus próximos que le confió la misión de espiar a los habitantes de su localidad y reunir información sobre los miembros de la Resistencia. En contrapartida, él percibía remuneraciones mensuales.

El 30 de agosto de 2010, el mismo departamento detuvo a otro espía (W.A.) tras una larga investigación. Él vivía en un campo de refugiados palestino. Por el momento, el Departamento de Inteligencia del Ejército no ha revelado la naturaleza de su misión, pero precisó que los detalles de la operación serán revelados pronto.

Según As Safir, que citó fuentes palestinas, el colaborador en cuestión recibía llamadas telefónicas de un móvil europeo utilizado por el Mossad, y en la que se le pedían informaciones sobre el piloto israelí Ron Arad a cambio de grandes sumas de dinero.

El 30 de septiembre, el Departamento arrestó a un tercer espía (A.A.), sospechoso de colaborar con el enemigo y tener contactos telefónicos con agentes israelíes.

Los espias han sido transferidos a un acuartelamiento militar para ser interrogados.

http://www.almanar.com.lb/

EEUU Indignado por el Rechazo de Netanyahu a la Carta de Obama

Responsables de la Casa Blanca informaron el jueves que el presidente de EEUU, Barack Obama, había enviado una carta al primer ministro israelí, Benyamin Netanyahu, en la que prometía apoyo a Israel en las negociaciones con los palestinos a cambio de una extensión de dos meses en la moratoria sobre congelación en los asentamientos, señaló el diario israelí Ynet.

Los responsables dijeron que la carta era sólo un proyecto que había sido debatido por diplomáticos que representan a Israel y EEUU y que su contenido iba a ser implementado sólo si se aceptaba por las dos partes.
Sin embargo, el diario Haaretz informó el viernes que EEUU está indignado por el rechazo de Netanyahu a la petición norteamericana, contenida en la carta, acerca de la extensión durante dos meses de la moratoria sobre congelación en los asentamientos, propuesta que había sido formulada por asesores de los líderes de EEUU e Israel.

La carta, escrita por consejeros de Obama y por Isaac Molho, consejero de Netanyahu y del ministro de Defensa israelí Ehud Barak, implicaba la congelación en la construcción de los asentamientos durante otros 60 días a cambio de una ayuda política y asistencia en el terreno de seguridad de EEUU a Israel sin precedentes.

Altos responsables estadounidenses afirmaron sentirse frustrados por la conducta de Netanyahu en este tema. “Ya no estamos aceptando la excusa de las dificultades políticas,” dijo un responsable norteamericano a su homólogo israelí.

“Los norteamericanos dijeron que la conducta de Netanyahu está humillando al presidente,” dijo un alto diplomático europeo que se entrevistó con altos responsables norteamericanos en Nueva York la pasada semana.

Los detalles de la carta fueron revelados por un alto investigador estadounidense, David Makovksy, del pro-israelí Washington Institute for Near East Policy.

Según el informe, la carta incluía beneficios cruciales para la “seguridad” de Israel, que Netanyahu había estado pidiendo durante años, como por ejemplo el apoyo a la posición de Israel acerca del estacionamiento de tropas de ocupación israelíes en el Valle del Jordán tras el establecimiento del estado palestino con el fin de impedir el “tráfico de armas”.

EEUU también prometía a Israel que no pediría más extensiones de la moratoria sobre la construcción en los asentamientos y que apoyaría que el tema de los asentamientos fuera tratado como uno de los temas de las conversaciones sobre el estatus final con los palestinos, señaló la carta.

EEUU dijo asimismo que vetaría cualquier resolución en el Consejo de Seguridad de la ONU sobre el conflicto palestino-israelí este año, modernizaría las capacidades defensivas de Israel después del “acuerdo de paz” e incrementaría la asistencia en materia militar. Esto incluía proporcionar a Israel modernos cazabombarderos y sistemas de defensa de alerta temprana, incluyendo satélites. EEUU también buscaría conversaciones con los países árabes para llegar a un acuerdo regional dirigido a aislar Irán.

Según una fuente israelí implicada en los detalles de las conversaciones, el asesor de Obama, Denis Ross, se ha sentido muy insultado por la conducta de Netanyahu y la ha considerado una traición.
http://www.almanar.com.lb/

domingo, 10 de octubre de 2010

Settler drives into Palestinian boys



The leader of an Israeli settler organisation has hit two Palestinian boys with his car after they hurled stones at his vehicle in the East Jerusalem neighborhood of Silwan.
David Be'eri is a well-known right-wing activist and is the director of Elad, a settler organisation that runs the City of David in occupied East Jerusalem.
One Palestinian boy was taken to hospital and is believed to be in moderate condition.
According to the Israeli daily Haaretz, Be'eri was in his car with his son as the Palestinian children hurled stones at them.
He tried to escape the boys which made him hit the children.

AlJazeeraEnglish

martes, 5 de octubre de 2010

Video del soldado bailando delante de una mujer atada y esposada . Esta es la verdadera imagen de la democracia de Israel



No hay comentarios. Estas imágenes las hemos visto en blanco y negro. Los soldados de Hitler hacían lo mismo con los gitanos e israelitas*. Ahora las volvemos a ver en color haciendo lo mismo los israelíes** con los palestinos.

*israelitas: Todo mi respeto para los que practican ésta fe.

**israelíes: Ciudadanos de un estado sionista llamado Israel, que no tiene definidas sus fronteras, actuando al margen de la legalidad internacional.

lunes, 4 de octubre de 2010

Irán avisa a EEUU que puede ser expulsado a la fuerza

Exige que deje de cometer crímenes y que pida perdón a Afganistán

El presidente iraní, Mahmud Ahmadineyad, exigió hoy a Estados Unidos que "cese de cometercrímenes en la región" y retire sus tropas de Oriente Medio si no quiere ver como "las naciones de la zona le expulsan por la fuerza".

En declaraciones divulgadas por la televisión estatal PressTV, el mandatario volvió a acusar a Estados Unidos de inducir los atentados del 11 de septiembre de 2001 en Washington y Nueva York para que le sirvieran de excusapara atacar la región y ofreció la ayuda de Irán para "atrapar a los culpables".

"Estados Unidos y sus aliados utilizaron el 11 de septiembre como pretexto para venir a Oriente Medio y hacer lo que les viniera en gana... buscaban hacerse con sus riquezas y dominar la región", denunció. Por eso "Estados Unidos debe responder a cientos de preguntas que aún no tienen respuesta sobre lo que pasó el 11 de septiembre", agregó.

Al hilo de este argumento, Ahmadineyad insistió en que Estados Unidos debe identificar y ejecutar a los que participaron en los citados ataques y debe "pedir perdón a Afganistán y Pakistán" por haber lanzado una guerra en ambos países.

"Estamos dispuestos a ayudar a Washington a detener (a los culpables) si nos entregan las pruebas. Estados Unidos debe parar sus crímenes y retirarse de la región antes de que los países de la zona lo expulsen por la fuerza", apostilló, según la página web de la citada cadena.

http://www.publico.es/internacional/339734/iran-avisa-a-eeuu-que-puede-ser-expulsado-a-la-fuerza

sábado, 2 de octubre de 2010

L’homme en question est le général Mohamed «Toufik» Médiène

General Toufik: ‘God of Algeria’
In Al Jazeera.net

Traduction de notre compatriote Adel H. avec tous nos remerciements.
http://www.lequotidienalgerie.org/

Septembre 2010 marque le 20ème anniversaire du plus ancien «chef des services de renseignement » en fonction dans le monde. L’homme en question est le général Mohamed «Toufik» Médiène, le directeur du Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS) de l’Algérie.

Il a été nommé à la tête du DRS en Septembre 1990, 15 mois avant que les «généraux» d’Algérie, ou «le groupe» comme on les appelait à l’époque, qui comprenait Médiène (alors colonel), annule les élections qui auraient porté au pouvoir le premier gouvernement islamique jamais élu démocratiquement.

Être le chef du service de renseignement et de sécurité de l’un des régimes les plus impitoyablement répressifs et corrompus dans le monde durant 20 ans est une performance extraordinaire. Félix Dzerjinski, le fondateur de la Tchéka et précurseur du KGB, «contrôla» effectivement l’Union soviétique pendant neuf ans (1917-1926); Lavrenti Beria, chef du NKVD, la terrorisa pendant 15 ans (1938-1953); le chef de la police de Hitler, Heinrick Himmler, se suicida après 11 ans (1934-1945), tandis que le général Hendrik van den Bergh dirigea le Bureau of State Security (BOSS) de l’Afrique du Sud sous l’apartheid pendant 11 ans (1969-1980). Mediène les a tous surpassés.

Pourquoi alors, juste au moment où Mediène atteint ce jalon extraordinaire, y a-t-il des rumeurs concernant son imminente mise à l’écart?

La réponse, en un mot, est que le fait que le chef du renseignement et de la sécurité d’un pays fasse l’«actualité» est un signe assez certain que son temps est fini. Durant les neuf derniers mois, Mediène a de plus en plus fait l’«actualité», ce qui est en grande partie la conséquence de la lutte qui a éclaté entre Abdelaziz Bouteflika et le patron du DRS, après l’élection de Bouteflika pour un troisième mandat présidentiel en avril 2009.

L’«HOMME FORT» DE L’ALGÉRIE

Pour comprendre cette lutte, nous devons retourner quelques années en arrière. Pour gravir les échelons de la hiérarchie, Médiène eut droit au « tapis rouge» – formé par le KGB en 1961 et soutenu par les chefs du premier service secret de l’Algérie.

Durant les années 1990, lorsque l’Algérie était plongée dans sa «Sale Guerre» contre les Islamistes, l’homme le plus fort du pays était le général Mohamed Lamari, le chef d’état-major de l’armée algérienne. Toutefois, alors que le pays renouait avec la paix et que les chars retournaient dans les casernes, cette distinction échut à Médiène.
Le passage de la «guerre» à la «paix» et l’émergence de Mediène comme «homme fort» du pays coïncidèrent avec la période entourant l’élection de Bouteflika à la présidence en 1999.

Les faiblesses des autres, tels que la propension à la corruption et les penchants sexuels, ont été fondamentaux pour l’exercice du contrôle par Médiène. Il n’est donc pas étonnant que ce qui décida Médiène à accorder son soutien à Bouteflika en 1999 fut le fait que ce dernier avait été condamné en 1983 pour le détournement de quelque 23 millions de dollars en monnaie équivalente d’aujourd’hui des chancelleries de l’Algérie alors qu’il était ministre des Affaires étrangères de 1965 à 1978.

Mediène devint l’«homme fort» incontesté de l’Algérie après les élections présidentielles d’avril 2004 et la mise à l’écart inattendue de Mohamed Lamari quatre mois plus tard. La combine qui aboutit à la mise à l’écart de Lamari comprenait un accord entre Bouteflika et Mediène qui consistait à donner une nouvelle image de l’Algérie en écartant le général le plus haï à cette époque.

Lamari parti, le pouvoir fut effectivement partagé entre Bouteflika et Mediene, le général Smaïn Lamari (aucun lien de parenté avec Mohamed), l’adjoint de Médiène et chef de la Direction du Contre-espionnage (DCE), faisant le «sale boulot».

AMBITIONS GRANDIOSES

Mediène est un homme très secret. Seule une photographie de lui a été publiée et peu de ses paroles, s’il n’y en a jamais eu, ont été enregistrées. On suppose donc que la manifestation de son ambition, si c’était de cela qu’il s’agissait, de prendre le contrôle effectif du pays, commença avec le départ de Lamari de la scène.

Cependant, il y a un enregistrement des dires de Médiène qui donne à penser qu’il avait un sens grandiose de l’importance de sa personne et de son pouvoir bien avant le «départ en retraite» de Lamari.

Ce fut en fut 1999; la circonstance fut la torture et l’interrogatoire par le DRS de Fouad Boulemia, que le DRS prétendait être l’assassin d’Abdelkader Hachani, leader du Front islamique du salut (FIS).

Au cours de son procès controversé d’un jour, en avril 2001, Boulemia décrivit comment, après avoir été torturé par des agents du DRS, Mediène entra et dit: « C’est moi le patron (ana rabha). Tu vas voir ce que je vais te faire. Avoue que tu as tué Hachani et tu auras 15 ans de prison. Tes parents pourront te voir en prison. Sinon, je vais t’emmener chez ta mère et je vais l’éventrer devant toi. Je suis le général Toufik, le Dieu de l’Algérie (Rab Edzayer). »

A part son pouvoir de vie et de mort sur les simples mortels comme lui, les autres attributs divins de Mediène, compte tenu de ses prises d’actions et investissements dans les ressources naturelles et l’immobilier en Algérie, apparaitraient comme étant plus matérialistes que spirituels.

SIGNAL D’AVERTISSEMENT

Les difficultés actuelles du «Dieu de l’Algérie » commencèrent avec l’élection de Bouteflika pour un troisième mandat en avril 2009. Un troisième mandat présidentiel exigeait une modification de la Constitution, que le DRS soutint à contrecœur.

Mais les conséquences de l’élection ne furent pas celles que Médiène avait voulues. A peine Bouteflika fut-il confortablement installé dans son troisième mandat que son «clan», comme on en vint à le connaître, conscient de la mauvaise santé du président, commença à élaborer sérieusement des plans afin de lui faire succéder son frère cadet, Saïd Bouteflika.

Bien que considéré par beaucoup comme un incapable, Saïd Bouteflika était néanmoins en train d’établir une base de pouvoir politique. Il était devenu le « portier » du président, était en fait un ministre-sans-portefeuille et rassemblait des soutiens parmi l’élite affairiste du pays. On parlait même d’un nouveau parti politique qui allait être crée pour lui.

La perspective d’une telle succession dynastique n’était pas ce que le DRS avait en tête quand il avait donné le feu vert pour le troisième mandat de Bouteflika.

Médiène observait le mouvement de Saïd vers le centre de la scène avec dégoût. Bien que le DRS sentît sans aucun doute qu’il ne pouvait gérer le « problème de la succession », Mediène était conscient du risque que Bouteflika, s’étant débarrassé de Lamari au début de son second mandat, pourrait essayer de faire de même avec Médiène dans son troisième.

Le signal d’avertissement parvint à Mediene quand Saïd Bouteflika lia sa campagne à l’ancien patron de la sécurité, le général Mohamed Betchine.

LA CORRUPTION COMME MOYEN DE CONTRÔLE

Bouteflika a été élu pour un troisième mandat en tant que président de l’Algérie en 2009 [GALLO / GETTY]
Betchine avait été chef des services de renseignement du pays et patron de Médiène dans les années 1980, avant la création du DRS en 1990, quand il prit sa retraite en apparence.

Après leur coup d’État de Janvier 1992, les généraux gouvernèrent pendant les deux années suivantes par l’intermédiaire du Haut Comité d’État (HCE). Avec la dissolution du HCE en Janvier 1994, les généraux désignèrent leur propre homme, Liamine Zeroual, en tant que président.

Déterminé à ne pas être le pantin des généraux, Zeroual nomma les généraux Mohamed Saidi Fodil et Mohamed Betchine comme conseillers.

En 1996, Zeroual avait décidé que Médiène était devenu trop puissant et prévu de le remplacer par Fodil. La réaction de Médiène fut rapide: Fodil mourut dans un «accident de la route».

Un an plus tard, Zeroual essaya de nouveau, en décidant cette fois de nommer Betchine comme ministre de la défense afin de se débarrasser de Médiène. Les représailles de Médiène furent encore une fois promptes et péremptoires. Il organisa des massacres de civils à grande échelle – à Raïs, Bentalha, Beni-Messous et ailleurs – amenant l’horreur et la psychose jusqu’aux portes d’Alger. Au même moment, il utilisa la machinerie du DRS pour détruire le business de Betchine et sa réputation, le forçant à démissionner – un homme brisé. Zeroual le suivit.

La réaction de Médiène à la perspective de voir Betchine ramené au pouvoir par une succession échouant à Said Bouteflika a été dévastatrice. Sa stratégie a été de détruire tous ceux qui étaient liés à Saïd Bouteflika en utilisant la combinaison vieille comme le monde entre «corruption» et «chantage». En effet, l’une des raisons qui avaient poussé Médiène à soutenir Bouteflika en 1999 et qui ont fait que la corruption soit devenue si répandue au cours des 10 dernières années est que le DRS l’a encouragée et l’utilise comme un moyen de contrôle.

CHASSE AUX SORCIÈRES

Médiène commença par mettre au jour la corruption à laquelle furent mêlés, dans le projet d’autoroute est-ouest de 12 milliards de dollars, le secteur des travaux publics et son ministre, Amar Ghoul, un ami de Saïd Bouteflika. L’avertissement ne fut pas entendu. L’attaque de Médiène, qui rappelle sa «destruction» de Betchine en 1998, monta donc graduellement en puissance et fut dirigée tout à la fois contre Sonatrach, l’empire pétrolier et gazier géant appartenant à l’État, source de 98 pour cent des rentrées en devises de l’Algérie, et Chakib Khelil, le ministre de l’énergie et des mines, ami intime du président et « symbole » de l’ère Bouteflika.

Le « scandale Sonatrach », qui éclata en Janvier 2010 avec l’arrestation du PDG de l’entreprise, quatre de ses cinq vice-présidents et d’autres cadres supérieurs, eut vite fait de mener aussi bien l’économie que le gouvernement à un état de quasi-paralysie. Bouteflika fut à peine vu en public, tandis que la chasse aux sorcières menée par le DRS, sous-couvert de l’enquête sur la corruption à la Sonatrach, donna des nuits blanches à presque tous les membres des élites politiques et économiques du pays.
À un certain moment, il sembla que Bouteflika pourrait renverser la donne contre Médiène en désignant une « commission de sécurité indépendante » pour enquêter sur certains dossiers des époques antérieures qui n’avaient pas été résolus.

En particulier, la commission chercha à déterminer le rôle joué par le DRS dans les assassinats de Mohamed Boudiaf, le premier président du HCE, et Saidi Fodil.

Deux témoins de haut rang, l’un deux étant un membre d’une unité spéciale du DRS impliquée dans les assassinats de Boudiaf et Fodil, et l’autre un officier militaire de haut rang qui confirma l’existence de cette unité secrète du DRS, confirmèrent dans leurs déclarations que cette unité, sous le commandement global des généraux Médiène et Smaïn Lamari, avait organisé l’«accident» de voiture de Fodil.
Nous ne saurons probablement jamais qu’elle sorte de magie noire a été exercée sur Bouteflika après la publication de ces témoignages, mais il suffit de dire qu’on n’a plus entendu parler de cette commission.

Le remaniement ministériel opéré par Bouteflika en mai 2010 portait en filigrane la trace du script victorieux de Médiène. Chakib Khelil et le ministre de l’Intérieur Nouredine «Yazid» Zerhouni, les deux principaux appuis ministériels de Bouteflika, furent écartés, de même que plusieurs ministres de moindre importance. La proposition de donner la succession à Saïd Bouteflika devint de l’histoire ancienne.

VICTOIRE A LA PYRRHUS

Le fait que Médiène ait réussi à réduire le troisième mandat de Bouteflika à une présidence factice pourrait lui procurer une satisfaction personnelle, mais cette victoire est une victoire à la Pyrrus pour au moins deux raisons.
Premièrement, le scandale Sonatrach et les expositions associées ont eu un coût incalculable pour l’économie de l’Algérie et sa réputation internationale. Deuxièmement, un certain nombre d’autres révélations inattendues ayant eu lieu au cours des deux derniers mois ont été la cause de problèmes particulièrement malvenus pour Médiène.
Ces problèmes ont essentiellement pour origine les entretiens récents de Quds Press avec l’ancien agent du DRS Karim Moulay. Moulay non seulement rappela aux Algériens et au monde l’implication des services de sécurité de l’Algérie dans les massacres des années 1990, mais, pire encore pour Médiène, il témoigna publiquement que Médiène lui-même avait non seulement ordonné le massacre de Beni Messous du 5 septembre 1997, dans lequel quelques 200 habitants de cet ensemble de masures furent massacrés, mais qu’il s’agissait d’une opération « immobilière » défrichement de la terre pour le profit personnel de sa famille.

Moulay déclara également que le DRS, sous le commandement de Médiène, était derrière la planification et l’exécution de l’attaque « terroriste » contre l’Hôtel Asni à Marrakech, au Maroc, qui tua deux touristes espagnols et en blessa un troisième en août 1994. Il reste à voir si l’Espagne ouvrira de nouveau le dossier et comment le Maroc réagira.

Les relations de l’Algérie avec le Maroc sont susceptibles de se dégrader encore plus avec les activités d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI). Le Maroc est conscient de l’implication du DRS dans l’établissement d’AQMI dans le Sahara-Sahel. Maintenant qu’on sait que le ravisseur des trois travailleurs humanitaires espagnols enlevés en Mauritanie en Novembre dernier, Omar Ahmed Ould Sidi Ould Hama, est un membre du Polisario, qui est étroitement géré par le DRS, les affirmations du Maroc que le Polisario est utilisé par l’Algérie, ou du moins le DRS, pour des objectifs «terroristes», apparaissent soudain sous un jour nouveau.

En outre, les articles en nombre croissant qui indiquent qu’AQMI dans le Sahel est une création du DRS suscite un malaise à Washington. Encore une fois, le blâme retombe sur Médiène.

Sur le plan intérieur, on estime que le DRS est mis sous pression, peut-être de la part d’éléments au sein de l’armée et de ses propres rangs, pour le fait que le «terrorisme» dans le nord pourrait empirer, et non régresser ainsi que le prétende le gouvernement, et que les troubles sociaux dans tout le pays atteignent des niveaux alarmants.

Des rumeurs disent que des intermédiaires d’une tierce partie ont parlé avec Médiène et Bouteflika et conclu un accord selon lequel Médiène « prendrait sa retraite » suivi un peu plus tard par Bouteflika pour raisons de santé, le pays devant être gouverné jusqu’aux élections de 2014 par un (des) vice-président(s) qui serai(en)t nommé(s) quelque temps avant le départ de Bouteflika.

L’Algérie vit sous l’emprise de la rumeur, et cette dernière rumeur n’est pas sans rappeler celle du printemps de 2001, qui disait que les troubles Berbères (sic) mettraient un terme à la carrière de Médiène.

Mais en 2001 Médiène fut sauvé par 9/11 – par deux fois. Tout d’abord, il eut la vie sauve le 9 septembre 2001 car il se trouvait dans autre partie du bâtiment du Pentagone en ce jour fatidique. Deuxièmement, il devint immédiatement l’allié clé de Washington dans sa «guerre globale contre le terrorisme».

Il est peu probable que Washington essaie de le sauver maintenant. Après tout, c’est en grande partie grâce aux erreurs du DRS que nous avons été en mesure de raconter l’histoire du comment le front du Sahara-Sahel dans la «guerre globale contre le terrorisme» était une fabrication américano-algérienne.

Jeremy Keenan est un professeur associé de recherche à la School of Oriental and African Studies (École des Études Orientales et Africaines), Université de Londres, et auteur de The Dark Sahara: America’s War on Terror in Africa (Le Sahara sombre : la guerre de l’Amérique contre le terrorisme en Afrique).

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement la politique éditoriale d’Al Jazeera.
Source Al-Djazira

http://www.lequotidienalgerie.org/2010/09/30/general-toufik-god-of-algeria/