Depuis le 14 Janvier 2011 les faits sur le terrain indiquent que le noyau dur du régime de Ben Ali est encore au pouvoir, mimétisé dans les coulisses, traitant la Tunisie comme un laboratoire pour ces expériences d’opérations psychologiques afin de trouver la bonne dose de peur, de tension et de confusion qui permetterait à ce régime de survivre !
Les opérations sous fausse bannières sont une tactique généralement utilisée par les services secrets et qui consiste dans le fait de “signer” certaines opérations en hissant la bannière d’une autre organisation et en laissant sa sigle.
Ce type de tactiques consiste aussi à espionner, infiltrer et guider l’ennemi à son insue vers des objectifs que le même ennemi pourrait retenir contre l’accomplissement de sa propre stratégie !!
Parmis les exemples historiques d’opérations sous fausse bannière :
L’incident de Gleiwitz en 1939, lorsque Reinhard Heydrich l’architecte de l’appareil répressif de l’Allemagne nazie a mis en scène une fausse “attaque polonaise” pour mobiliser l’opinion publique allemande et provoquer par la suite l’invasion de la Pologne.
L’incident de Mukden en 1931, planifié par les Japonais qui accusèrent les Chinois d’avoir perpétré l’attentat, donnant ainsi le prétexte à l’invasion immédiate du sud de la Mandchourie par l’armée impériale japonaise.
L’attentat du 8 mai 2002 à Karachi initialement attribué à Al Qaida et qui s’est révélé être initié et organisé par l’ISI, les services secrets pakistanais
Récemment en Egypte, l’ex-ministre de l’Intérieur, le général Habib El Adly, a été mis en examen pour son implication supposée dans l’attentat anti-copte du Nouvel An qui a causé la mort à 24 personnes en Alexandrie. Le procureur général Abd-el-Majid Mahmud a considéré qu’il existait suffisamment d’éléments « sérieux » pour ouvrir une enquête sur l’ancien homme fort du régime Moubarak
En Tunisie l’agression policière contre le sit-in de la place El Kasbah le 29/01/2011 est un exemple à la fois d’opération d’agents provocateurs et d’opération sous fausse bannière, un médecin reporte qu’une unité de police est venue sur place et a essayé de mettre parmi les draps laissés par les manifestants qui ont été évacués, du Hachich et de fausses évidences, puis ils ont essayé d’interpeller les journalistes sur place, afin d’accuser les manifestants d’être des drogués et de marginaliser ainsi leurs protestations.
L’assassinat du Père Marek Marius Rybinsky économe de l’école Salésienne de la Manouba à Tunis la nuit du 17 au 18 février, les déclarations officielles qui ont suivis ce crime ont suscitées pleins d’interrogations chez l’opinion publique Tunisienne et Internationale.
Le peuple Tunisien étant tolérant et pacifique par nature, comment peut-on expliquer le décalage entre la première déclaration du ministère polonais des Affaires étrangères qui a estimé qu’il s’agissait d’ “ un acte particulier à caractère criminel” et la déclaration hative du ministère de l’intérieur Tunisien qui a attribué ce crime à “un groupe de terroristes fascistes ayant des orientations extrémistes“?
Comment peu-on croire qu’un ministère de l’intérieur qui n’a toujours pas fournit d’informations concernant les tireurs d’élites qui ont massacré la population civile depuis le début de la révolution tunisienne puisse conclure si rapidement à propos du crime contre le prêtre polonais ?
Pourquoi le ministère de l’intérieur tunisien a lié l’assassinat du prêtre aux récentes manifestations à caractère islamiste et suspectées d’avoir été guidées par des agents provocateurs, surtout à la lumière de la résolution du cas du prêtre comme meurtre à motivations non religieuses, un meurtre qui pourrait être en vérité la présentation d’un bouc émissaire après que les services tunisiens aient sondé les réactions négatives à la présentation hollywoodienne qu’a fait le gouvernement de l’affaire.
Le meurtre du prêtre polonais serait-il donc une opération sous fausse bannière (échouée) pour essayer de contourner et avorter la révolution Tunisienne sous prétexte de combattre l’extremisme et le “terrorisme islamique” ? ou au moins pour tester les réactions du peuple Tunisien ?
L’analogie avec le cas Egyptien est frappante, il faut savoir d’abord que les services policiers tunisiens n’étaient pas un tout homogéne, certains apareils étaient chargés de surveiller d’autres, et il ya avait une rivalité aigue entre eux, par exemple la sécurité nationale était un rival farouche de l’administration de la circonscription de Tunis.
Après la fuite de Ben Ali, et le désequilibre qu’a subit son appareil policier les jours qui ont suivis, certains dossiers confidentiels des renseignements generaux ont été filtré vers Internet !
Parmi ces documents j’ai choisis de traduire les plus significatifs :
Top Secret
Sujet : A propos de l’opération terroriste qui a visé la sinagogue juive a la Ghriba
D’après les renseigenments : la journaliste allemande qui est entrée en Tunisie pour effectuer une investigation concernant l’opération terroriste qu’a subit la sinagogue de la Ghriba le 11/04/2002 et qui a fait 19 victimes en majorité des touristes allemands, a été victime d’un vol planifié dans l’ancien souk de Tunis.
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