11 personas buscadas por INTERPOL


sábado, 28 de mayo de 2011

Israel vendió a una empresa española los helicópteros que iba a comprar Irán

Jerusalén, 27 may (EFE).- Los helicópteros BELL 112 interceptados por la Policía española con destino a Irán fueron vendidos, hace diez años, por Israel a una empresa española dedicada a la extinción de incendios, con la autorización de EEUU y la restricción de que no podían salir de España, informa hoy el diario "Yediot Aharonot".

La adquisición de los aparatos costó 20 millones de dólares, indica el rotativo, que apunta a que la supuesta imposibilidad de desarrollarlos para lograr sofocar incendios llevó a sus propietarios a deshacerse de ellos vendiéndolos a iraníes.

Los aparatos BELL 112 estuvieron en servicio en la Fuerza Aérea Israelí hasta hace una década y eran la columna vertebral de sus fuerzas aerotransportadas, así como el traslado de dirigentes políticos y militares.

Desde que comenzaron a ser reemplazados por aparatos más modernos, la Aviación israelí buscaba a interesados dispuestos a comprar los helicópteros.

Irán dispone de este tipo de helicópteros desde tiempos del Shah (antes de 1979), cuando era un importante aliado de EEUU y de Israel.

La Policía española informó ayer de que impidió la venta de nueve helicópteros de combate a Irán y material de guerra a Venezuela en una operación en la que fueron detenidos los vendedores -cinco empresarios españoles- y tres ciudadanos iraníes que habían viajado a España para formalizar la compra.

Según las autoridades españolas, los arrestados también tenían previsto vender piezas y repuestos de las aeronaves de combate a Venezuela.

En la operación se intervinieron en Madrid y Barcelona nueve helicópteros BELL-112, repuestos y diverso material de guerra, todo ello valorado en unos 100 millones de euros (unos 140 millones de dólares)."

http://www.google.com/hostednews/epa/article/ALeqM5h_dzbU_mxzWT9tjjsK8Dil9wly0w?docId=1538293

Agencia EFE divulga información ambigua para vincular a Venezuela e Irán en planes guerreristas

Caracas, 26 May. AVN .- La agencia estatal española EFE divulgó un cable informativo sobre el aborto de una presunta venta de helicópteros a Irán y de material militar a Venezuela, donde se señala que ambos países tienen vínculos sobre planes guerreristas.

Este cable de EFE fue replicado por los portales digitales nacionales en donde indicaba que la policía española impidió “la venta de nueve helicópteros de combate a Irán y material de guerra a Venezuela, en una operación en la que han sido detenidos los vendedores –cinco empresarios españoles– y tres ciudadanos iraníes que habían viajado a España para formalizar la compra”.

El comunicado de las la Dirección General de la Policía y la Guardia Civil de España reseña, de forma clara, que los helicópteros iban a ser adquiridos por Irán y el material militar por Venezuela.

“Los detenidos también tenían previsto vender piezas y repuestos de las aeronaves de combate a Venezuela”, dice el comunicado sin dar a conocer la identidad de los cinco empresarios españoles y de los tres iraníes detenidos.

Sin embargo, en los titulares de estos medios –tanto EFE como La Patilla y Noticias 24– se quiso hacer ver que Venezuela también iba a adquirir helicópteros de combate en contravención a la prohibición de exportación establecida por las Naciones Unidas, cuando es Estados Unidos (EEUU) quien prohibe la venta de partes aeronáuticas a nuestro país.

El portal lapatilla.com tituló: “Helicóptero y material de guerra que iban a vender a Irán y Venezuela”. Mientras que noticias24.com encabezó un link para material de video de la siguiente manera: “Policía española impide venta de helicópteros y armamento a Irán y Venezuela”.

Estos medios apoyan la matriz de opinión de EEUU, tres días después de que las autoridades estadounidenses anunciaran una posible sanción contra Petróleos de Venezuela (Pdvsa) por las relaciones comerciales con Irán.

http://avn.info.ve/node/59740

lunes, 23 de mayo de 2011

Le recyclage des hommes de Ben Laden Ennemis de l’OTAN en Irak et en Afghanistan, alliés en Libye

par Webster G. Tarpley*

S’appuyant sur le dépouillement entrepris à l’Académie militaire de West Point des archives confisquées de l’Émirat islamique d’Irak, l’historien et journaliste états-unien Webster G. Tarpley montre que le personnel du Conseil national de transition libyen est largement issu d’al-Qaida. Dans un vaste mouvement de réorganisation de leurs actions secrètes, les États-Unis encadrent en Libye —et en Syrie— les jihadistes contre lesquels ils luttent en Irak et en Afghanistan. « Ben Laden est mort ! Vive les benladenistes ! », peut-on s’exclamer avec cynisme à Washington.
« Des serpents, la soif, la chaleur et le sable, seule la Libye peut présenter cette multitude de malheurs qui pousserait tout homme à la fuir. »
Lucain, La Pharsale

L’actuelle opération militaire contre la Libye a été motivée par la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU [1] et a pour objectif de protéger les civils. Les déclarations du président Obama, du Premier ministre britannique David Cameron, du Président Sarkozy [2], et d’autres dirigeants ont souligné la nature humanitaire de cette intervention, qui a officiellement pour but d’empêcher le massacre de forces pro-démocratiques et de partisans des droits de l’homme par le régime de Kadhafi.

Mais dans le même temps, de nombreux commentateurs ont manifesté une certaine anxiété en raison du mystère entourant le gouvernement de transition anti-Kadhafi qui a vu le jour au début du mois de mars dans la ville de Benghazi située dans le district cyrénaïque au nord-est de la Libye. Ce gouvernement a déjà été reconnu par la France et le Portugal comme le seul représentant légitime du peuple libyen. Le Conseil des rebelles semble se composer d’un peu plus de 30 délégués, dont la plupart restent entourés d’un halo de mystère. De plus, les noms de plus d’une douzaine de membres de ce Conseil sont tenus secrets, prétendument pour protéger ces personnes de la vengeance [éventuelle] de Kadhafi. Mais il pourrait bien y avoir d’autres raisons derrière ce secret entourant leur identité. Malgré les nombreuses incertitudes, les Nations unies et une bonne partie des nations clés de l’OTAN, dont les USA, se sont empressées d’aider les forces rebelles au moyen de frappes aériennes, ce qui a mené à la perte d’un ou deux avions de la Coalition avec la perspective de pertes bien plus lourdes surtout en cas d’invasion [terrestre]. Il est grand temps que les États-uniens et les Européens en sachent un peu plus au sujet de ces rebelles qui sont supposés représenter une alternative démocratique et humanitaire au régime de Kadhafi.

Il est clair que les rebelles ne sont pas des civils, mais bien une force armée. Quel genre de force armée ?

Étant donné la difficulté d’étudier les chefs rebelles depuis l’étranger, et puisque le profil sociologique des rebelles est impossible à établir au beau milieu de cette guerre, peut-être que la méthode typiquement utilisée en histoire des sociétés peut être appelée à la rescousse. Existe-t-il un moyen de savoir exactement quel climat d’opinion prévaut dans ces villes du nord-est de la Libye, comme Benghazi, Tobrouk ou Darna, qui représentent les foyers de la rébellion ?

Une étude « West Point » datant de décembre 2007 s’est penchée sur le profil des combattants étrangers de la guérilla, et a établi que des djihadistes ou des Moudjahidins, certains étant des kamikazes potentiels, ont traversé la frontière syrienne pour se rendre en Irak pendant la période 2006-2007, le tout étant supervisé par l’organisation terroriste internationale al-Qaida. Cette étude se base sur près de 600 fiches du « personnel » saisies par les Forces US à l’automne 2007, puis analysées à West Point à l’aide d’une méthodologie que nous aurons l’occasion d’examiner après en avoir présenté les principales conclusions. Les résultats de cette étude [Document à télécharger au bas de cette page] ont permis de découvrir certains traits prédominants dans la mentalité et les structures de croyance des populations du Nord-Est libyen, et ont permis de déterminer quelques points importants sur la nature politique de la révolte anti-Kadhafi dans cette région.

Darna, nord-est de la Libye : Capitale mondiale des djihadistes

La découverte majeure à laquelle a mené cette étude de West Point est que le couloir allant de Benghazi à Tobrouk, en passant par la ville de Darna (aussi épelée Derna) représente l’une des plus grandes concentrations au monde de terroristes djihadistes, et peut être considérée comme la première source de candidats à l’attentat kamikaze, tous pays confondus. Darna, avec une proportion de 1 combattant terroriste envoyé en Irak « tuer de l’États-unien » pour 1 000 à 1 500 habitants, semble être le paradis des kamikazes, dépassant de loin son compétiteur le plus proche, à savoir Riyad, en Arabie Saoudite.

D’après les auteurs du rapport de West Point, Joseph Felter et Brian Fishman, l’Arabie Saoudite occupe la première place si l’on considère le nombre absolu de djihadistes envoyés en Irak combattre les USA et les membres de la Coalition pendant la période en question. La Libye, dont la population représente moins du quart de celle de l’Arabie Saoudite, occupe la deuxième place. L’Arabie Saoudite a envoyé 41 % des combattants. D’après Felter et Fishman, « La Libye était le suivant dans la liste des pays d’origine, avec 18,8 % (112) des combattants provenant de ce pays, parmi ceux qui ont précisé leur nationalité. » D’autres pays bien plus peuplés restaient loin derrière : « La Syrie, le Yémen et l’Algérie étaient les suivants avec respectivement 8,2 % (49), 8,2 % (48) et 7,2 % (43). Les Marocains représentaient 6,1 % (36) des effectifs et les Jordaniens 1,9 % (11). ».

Cela signifie qu’au moins 1/5 des combattants étrangers entrant en Irak à travers la frontière syrienne venaient de Libye, un pays peuplé d’à peine 6 millions d’habitants. La proportion d’individus désireux de combattre en Irak était bien plus importante parmi les Libyens que pour n’importe quel autre pays appuyant les moudjahidines. Felter et Fishman on souligné le fait que « presque 19 % des combattants dans les dossiers de Sinjar, venaient de la seule Libye. De plus, la Libye a proportionnellement bien plus contribué que n’importe quelle autre nation, d’après les dossiers de Sinjar, même par rapport à l’Arabie Saoudite. »


Nombre de combattant par million d’habitant.
Source : Joseph Felter et Brian Fishman

Mais étant donné que les dossiers sur le personnel d’al-Qaïda contiennent le lieu de résidence des combattants étrangers, nous avons la preuve que l’envie de se rendre en Irak pour « tuer de l’États-unien » n’est pas répartie uniformément en Libye, mais se concentre tout particulièrement précisément dans les zones entourant Benghazi qui forment aujourd’hui l’épicentre de cette révolte contre le colonel Kadhafi que les USA, la Grande-Bretagne et la France soutiennent avec tant d’enthousiasme.

Comme le note [le journaliste] Daya Gamage dans un récent article d’Asia Tribune à propos de l’étude de West Point, « …chose inquiétante pour les stratèges politiques occidentaux, la plupart des combattants venaient de l’est de la Libye, précisément du foyer de l’actuelle insurrection contre le colonel Kadhafi. D’après le rapport de West Point, la ville de Darna située dans l’Est libyen a envoyé en Irak plus de combattants que n’importe quelle autre ville [de Libye]. Il fixe à 52 le nombre de combattants qui sont arrivés en Irak en provenance de Darna, une ville de tout juste 80 000 habitants (le 2e contributeur étant la ville de Riyad en Arabie Saoudite, ville qui compte plus de 4 millions d’habitants). Benghazi, la capitale du gouvernement provisoire libyen choisie par les rebelles anti-Kadhafi, en a envoyé 21, là aussi un chiffre disproportionné par rapport à sa population. » [3] Darna la mystérieuse a dépassé sur le fil la métropole de Riyad avec 52 combattants contre 51. Tripoli, la place forte de Kadhafi, en revanche, n’apparait pas du tout dans les statistiques.

Comment expliquer l’extraordinaire concentration de combattants anti-US à Benghazi et à Darna ? La réponse semble liée aux écoles « extrémistes » en théologie et en politique qui fleurissent dans cette région. Comme le note le rapport de West Point : « Darna comme Benghazi sont depuis longtemps associées avec le militantisme islamique en Libye. » Ces zones sont en conflit idéologique et tribal avec le pouvoir central du Colonel Kadhafi, en plus de lui être politiquement opposé. La question de savoir si ce conflit théologique mérite la mort de soldats états-uniens ou européens appelle de fait une réponse rapide.

Fleter et Fishman remarquent qu’« une large majorité des combattants libyens parmi ceux qui ont précisé leur ville d’origine dans les fichiers de Sinjar habite au nord-est du pays, en particulier dans la ville côtière de Darna avec 62, 5% (52) et celle de Benghazi avec 23,9 % (21). Toutes deux sont depuis longtemps associées au militantisme islamique en Libye, en particulier au travers d’un soulèvement [organisé] par des organisations islamistes au milieu des années 1990. Le gouvernement libyen a accusé des « infiltrés » venant du Soudan et de l’Égype d’avoir fomenté cette révolte, ainsi qu’un groupe – le Libyan Islamic Fighting Group (jama-ah al-libiyah al-muqatilah) –connu pour compter dans ses rangs des vétérans afghans. Les insurrections libyennes furent extrêmement violentes. » [4]

L’Est de la Libye : La plus grande concentration de candidats kamikazes

Un autre aspect tout à fait remarquable de la contribution libyenne à la guerre contre les Forces US en Irak est la propension marquée de Libyens du Nord-Est à choisir l’attentat suicide à la bombe comme méthode privilégiée de combat. Comme le rapporte l’étude de West Point, « parmi les 112 combattants libyens fichés, 54,4 % (61) ont précisé la nature de leur mission. Parmi eux, 85,2 % (51) ont inscrit « attentat suicide à la bombe » pour décrire le but de leur venue en Irak. » [5] Ce qui signifie que les Libyens du Nord-Est sont bien plus enclins à se faire exploser que tous les combattants venant d’autres pays. « Les combattants libyens étaient beaucoup plus fréquents dans la liste des candidats kamikazes que pour toute autre nationalité (85 % pour les Libyens, 56 % pour tous les autres). » [6]

En 2007, l’organisation anti-Kadhafi dénommée Groupe islamique combattant en Libye (GICL) fusionne avec al-Qaïda

La base institutionnelle dédiée au recrutement des combattants de la guérilla dans le Nord-Est de la Libye est associée avec une organisation qui s’appelait auparavant le Groupe islamique combattant en Libye (GICL) [الجماعة الليبية المقاتلة]. Pendant l’année 2007, le GIAL s’est lui-même officiellement déclaré comme franchise d’al-Qaida, et a changé son nom en « Al-Qaïda au Maghreb Islamique » (AQMI) [تنظيم القاعدة في بلاد المغرب الإسلامي]. La conséquence de cette fusion en 2007 fut qu’un nombre croissant de combattants de la guérilla se rendit en Irak en provenance de la Libye. D’après Felter et Fishman, « l’apparent afflux de recrues arrivant en Irak pourrait être lié à une collaboration toujours plus étroite entre le GICL et al-Qaida, qui a abouti le 3 novembre 2007 à la fusion officielle entre le GICL et al-Qaida. » [7] Cette fusion est confirmée par d’autres sources : en 2008, une déclaration attribuée à Ayman al-Zawahiri confirmait que le Groupe islamique combattant en Libye ( avait rejoint al-Qaïda [8].

L’émir terroriste vante le rôle-clef de Benghazi et de Darna au sein d’al-Qaida

Le rapport de West Point établit clairement que les principales places fortes du GICL — devenu plus tard AQMI — étaient les deux villes de Benghazi et Darna. Ceci est illustré par une déclaration d’Abu Layth al-Libi, le très particulier « émir » du GICL, qui deviendra plus tard l’un des leaders d’al-Qaïda. Au moment de la fusion de 2007, Abu Layth al-Libi, l’émir du GICL souligna l’importance de la contribution de Benghazi et de Darna dans le djihadisme islamique, en déclarant : « C’est par la grâce d’Allah que nous hissons la bannière du djihad contre ce régime hérétique, sous la direction du Groupe islamique combattant en Libye ( qui a sacrifié l’élite de ses fils et de ses officiers pour combattre ce régime, et dont le sang fut versé dans les montagnes de Darna, les rues de Benghazi, les banlieues de Tripoli, le désert de Saba et les sables des plages. » [9]

Ammar Ashur al-Rufayi dit « Abou Laith le Libyen (al-Libi) » (1967-2008), participa adolescent à la lutte contre les Soviétiques en Afghanistan, sous l’autorité d’Oussama Ben Laden et de la CIA. Dans les années 90, il devint commandant du Groupe islamique combattant en Libye (GICL) et assistant d’Ayman al-Zahwari. Il a participé au complot d’al-Qaida qui échoua à assassiner le colonel Kadhafi en 1994. Ultérieurement, un agent du contre-espionnage britannique, David Shayler, révéla que cette opération était commanditée par les services de Sa Majesté. Abou Laith le Libyen est réputé avoir organisé le commando suicide qui attaqua la base militaire aérienne US de Bagram (Afghanistan), le 27 février 2007 au cours de la visite du vice-président Cheney. Sa tête fut mise à prix 5 millions de dollars. Il fut ultérieurement abattu par un drone de la CIA.

La conséquence de la fusion de 2007 fut que les recrues libyennes d’al-Qaida prirent une importance croissante dans l’activité de l’ensemble de l’organisation, déplaçant ainsi son centre de gravité en l’éloignant des Saoudiens et des Égyptiens qui étaient beaucoup plus prépondérants avant cela. Comme le notent Felter et Fishman, « les factions libyennes (principalement le Groupe islamique combattant en Libye) ont pris une importance croissante au sein d’al-Qaïda. Les fichiers de Sinjar montrent que de plus en plus de Libyens sont partis combattre en Irak à partir de mai 2007. La plupart des recrues libyennes provenaient de villes du Nord-Est de la Libye, une zone connue depuis longtemps comme étant liée à la mouvance djihadiste. » [10]

L’étude de West Point rendue en 2007 conclut en formulant quelques options politiques pour le gouvernement US. Une approche possible, suggérée par les auteurs, serait que les États-Unis coopèrent avec les actuels gouvernements arabes pour contrer les terroristes. Comme l’indiquent Felter et Fishman, « les gouvernements libyens et syriens partagent cette même préoccupation américaine d’une idéologie djihadiste salafiste violente, et d’actes violents perpétrés par ses membres. Ces gouvernements, comme d’autres au Proche-Orient, redoutent la violence sur leur sol et préfèreraient de loin que les éléments radicaux aillent en Irak plutôt que de causer des troubles « à la maison ». Les efforts des USA et de la Coalition pour endiguer le flot de combattants se rendant en Irak seraient plus efficaces s’ils prenaient en compte l’ensemble de la chaine logistique qui permet de déplacer ces individus — en commençant par leur pays d’origine — plutôt que de s’occuper simplement des points d’entrée syriens. Les USA devraient être en mesure d’augmenter la coopération des gouvernements pour mettre un frein au flot de combattants se rendant en Irak, en les aidant à résoudre leurs propres problèmes locaux de violence djihadiste. » [11] Compte tenu de ce qui s’est produit par la suite, nous pouvons affirmer que ce n’est pas cette option qui a été choisie, ni à la fin de l’ère Bush, ni durant la première moitié du mandat d’Obama.

L’étude de West Point fournit également une autre option, plus sinistre. Felter et Fishman laissent entendre qu’il est possible en Libye d’utiliser les anciennes factions du GICL d’al-Qaida contre le gouvernement du colonel Kadhafi, essentiellement en créant une alliance de facto entre les États-Unis et un segment de l’organisation terroriste. Le rapport de West Point note que : « La fusion entre le Groupe islamique combattant en Libye (GICL) et al-Qaida, et son apparente décision de fournir en priorité un soutien logistique à l’État islamique d’Irak est probablement une source de controverse au sein de l’organisation. Il ne serait pas surprenant que certaines factions du GICL donnent toujours priorité à la lutte contre le régime libyen par rapport au combat en Irak. Il est sans doute possible d’exacerber les divisions au sein même du GICL, et entre les leaders du GICL et ceux d’al-Qaida provenant de la base traditionnelle saoudienne et égyptienne. » [12] Cela correspond à la politique US que nous voyons aujourd’hui, celle consistant en une alliance avec les fanatiques obscurantistes et réactionnaires d’al-Qaida en Libye contre le colonel Kadhafi, un réformateur de type nassérien.

Armer les rebelles : l’expérience de l’Afghanistan

En regardant la dramatique expérience des efforts US consistant à mobiliser les populations d’Afghanistan contre l’occupation soviétique dans les années 80, il devrait être clair que la politique de la Maison-Blanche de Ronald Reagan s’attachant à armer les Moudjahidins afghans de missiles Stinger et d’autres armements modernes s’est révélée tragique pour les États-Unis. Comme semble pratiquement l’admettre Robert Gates dans ses Mémoires, al-Qaida fut créée pendant ces années-là par les États-Unis comme une sorte de légion arabe pour aller combattre la présence soviétique, avec les résultats à long terme désastreux que l’on connait.

Aujourd’hui, il est clair que les États-Unis fournissent des armes modernes aux rebelles libyens via l’Arabie Saoudite et à travers la frontière égyptienne, avec le soutien actif de l’armée égyptienne et de la nouvelle junte militaire pro-US installée dans ce pays [13]. Tout ceci se passe en violation directe de la résolution 1973 du Conseil de sécurité, qui appelle à un embargo total des livraisons d’armes à la Libye. On suppose que ces armes seront utilisées contre le colonel Kadhafi dans les semaines qui viennent. Mais, étant donné la nature violemment anti-US de la population du Nord-Est libyen qui est en train d’être ainsi équipée, il n’est absolument pas certain que toutes ces armes ne vont pas un jour ou l’autre être retournées contre ceux qui les ont fournies.

Mais ce qui pose un problème encore plus important, c’est la conduite d’un futur gouvernement libyen dominé par l’actuel conseil rebelle, avec sa large majorité d’islamistes du Nord-Est, ou d’un gouvernement similaire d’un éventuel futur État indépendant cyrénaïque. En supposant qu’un tel régime aura accès aux revenus du pétrole, il est évident qu’un certain nombre de problèmes de sécurité internationale se posent. [Le journaliste] Daya Gamage écrit à ce propos : « Dans le cas où la rébellion réussit à abattre le régime de Kadhafi, elle aura accès direct aux dizaines de milliards de dollars que Kadhafi est censé avoir caché dans différents pays étrangers au cours de son règne de 40 ans. » [14] Vu la mentalité prévalant dans le Nord-Est de la Libye, on peut aisément imaginer à quoi seraient consacrés ces revenus.

Qu’est-ce qu’al-Qaida, et pourquoi la CIA l’a utilisée ?

Al-Qaida n’est pas une organisation centralisée, mais plutôt une espèce de rassemblement de fanatiques, de psychotiques , d’agents doubles, de provocateurs, de mercenaires, etc… Comme expliqué plus haut, al-Qaida fut fondée par les États-Unis et les Britanniques pendant la guerre contre les Soviétiques en Afghanistan. La plupart de ses leaders, comme le fameux commandant en second Ayman Zawahiri, ou l’actuelle star montante Anwar Awlaki, sont clairement des agents doubles du MI-6 et/ou de la CIA. La croyance fondamentale qui structure al-Qaida est que tous les actuels gouvernements arabes ou musulmans sont illégitimes et doivent être abattus, car il ne représentent pas le califat qu’al-Qaida affirme lire dans le Coran. Cela signifie que l’idéologie d’al-Qaida offre aux agences de renseignements un moyen simple et prêt à l’emploi pour attaquer et déstabiliser les gouvernements arabes et musulmans en place, dans le cadre de leur incessant besoin impérialiste et colonial de piller et d’attaquer les nations en voie de développement. C’est précisément ce qui se passe actuellement en Libye.

Al-Qaida a émergé du milieu politico-culturel des Frères musulmans, ou Ikhwan, lui-même créé par les services de renseignement britanniques en Égypte dans les années 1920. Les USA et la Grande-Bretagne utilisèrent alors les Frères musulmans égyptiens comme mouvement d’opposition aux brillantes politiques anti-impérialistes du président égyptien Nasser, qui remportait d’immenses victoires pour son pays en nationalisant le Canal de Suez et en bâtissant le barrage d’Assouan sans lequel l’Égypte moderne était inconcevable. Les Frères musulmans ont fourni contre Nasser une sorte de « 5e colonne » active et efficace, constituée d’agents étrangers, exactement comme al-Qaida au Maghred Islamique (AQMI) clame haut et fort son soutien à la rébellion contre le colonel Kadhafi.

Je parle en détail de la nature d’al-Qaida dans mon récent ouvrage intitulé La Terreur Fabriquée, Made in USA [15], et je ne vais pas répéter cette analyse ici. Je me contenterai de rappeler que nous n’avons pas besoin de croire au mythe fantastique que le gouvernement US a bâti autour de l’appellation « al-Qaida », pour reconnaitre le fait avéré que les militants ou les déséquilibrés qui rejoignent les rangs d’al-Qaida sont souvent sincères dans leur haine et dans leur ardent désir de « tuer de l’États-unien ou de l’Européen ». La politique de l’administration Bush a utilisé la supposée présence d’al-Qaida comme prétexte pour une attaque militaire directe contre l’Afghanistan et l’Irak. L’administration Obama est en train de changer cela, en intervenant aux côtés d’une rébellion dans laquelle al-Qaida et ses alliés sont fortement représentés alors qu’ils s’attaquent au régime autoritaire du colonel Kadhafi en place depuis des dizaines d’années. Ces deux politiques mènent à coup sûr à la faillite, et doivent être abandonnées.

Les chefs des rebelles, Jalil et Younis, comme la plupart de ceux formant le Conseil des rebelles sont membres de la tribu Harabi liée avec al-Qaïda

Le résultat de la présente enquête est que la branche libyenne d’al-Qaida représente un continuum du Groupe islamique combattant en Libye installé à Darna et à Benghazi. La base ethnique du GICL est apparemment constituée par la tribu Harabi [profondément] anti-Kadhafi, d’où est issue la grande majorité du Conseil des rebelles, y compris ses deux principaux leaders Abdul Fatah Younis et Mustafa Abdul Jalil. Ces éléments montrent bien qu’en pratique, le Groupe islamique combattant en Libye, l’élite de la tribu Harabi, et le Conseil des rebelles soutenu par Obama sont très fortement imbriqués. Comme me le disait il y a plusieurs années l’ex-ministre des Affaires étrangères de la République du Guyana et président de l’Assemblée générale de l’ONU, Fred Wills — qui fut un véritable combattant contre l’impérialisme et le néo-colonialisme —, les formations politiques dans les pays en voie de développement (et pas seulement là) masquent souvent des rivalités ethniques ou religieuses ; c’est le cas en Libye. La rébellion contre Kadhafi est un mélange toxique de haine fanatique contre Kadhafi, d’islamisme, de tribalisme, et de rivalités locales. De ce point de vue, la décision d’Obama de prendre parti dans une guerre tribale est idiote.

Lorsqu’Hillary Clinton s’est rendue à Paris pour être présentée aux rebelles libyens par le président Sarkozy, elle a rencontré le leader de l’opposition libyenne Mahmoud Jibril, qui a reçu une éducation états-unienne et était déjà connu des lecteurs de Wikileaks comme l’un des [interlocuteurs] préférés des États-Unis. [16]

Si Jibril peut être considéré présentable à Paris, les vrais meneurs de l’insurrection libyenne sont en réalité Jalil et Younis, tous deux ex-ministres de Kadhafi. Parmi les deux, Jalil semble bien être le chef, du moins pour l’instant : « Mustafa Abdul Jalil ou Abdul-Jalil (en arabe : مصطفى عبد الجليل, qui peut aussi s’écrire Abdul-Jelil, Abd-al-Jalil, Abdel-Jalil ou Abdeljalil, et aussi parfois, mais de façon erronée Abud Al Jeleil) est un politicien libyen né en 1952. Il fut ministre de la Justice (et de façon non officielle, secrétaire du Comité général du peuple) du colonel Mouammar Kadhafi (…) Abdul Jalil a été identifié comme le président du Conseil national de transition basé à Benghazi, bien que ce poste lui soit contesté par d’autres éléments parmi les rebelles, en raison de ses connexions passées avec le régime de Kadhafi. » [17]

Concernant Younis, il a été étroitement lié à Kadhafi depuis sa prise de pouvoir en 1968-1969. « Abdul Fatah Younis (en arabe : عبد الفتاح يونس) est un haut gradé de l’armée libyenne. Il portait le rang de général, et a occupé le poste de ministre de l’Intérieur avant de démissionner le 22 février 2011… » [Ibid.]

Ce qui devrait le plus nous inquiéter est qu’aussi bien Jalil que Younis appartiennent à la tribu Haribi, majoritaire dans le Nord-Est de la Libye, qui est précisément celle qui se recoupe avec al-Qaida. D’après l’agence Stratfor, « …la tribu Harabi est historiquement un ensemble puissant de clans de l’Est libyen qui a vu son influence décliner sous Kadhafi. Le leader libyen a en effet confisqué des terres arables aux membres de cette tribu pour les attribuer à d’autres clans plus faibles, mais plus loyaux…La plupart des leaders de l’Est libyen émergeant aujourd’hui proviennent de la tribu Harabi, y compris les chefs du gouvernement provisoire installé à Benghazi, Abdel Mustafa Jalil, et Abdel Fatah Younis, qui ont eu un rôle-clef dans la défection de certains militaires au début de l’insurrection. » [18] C’est un peu comme une course à la présidentielle où les deux candidats seraient issus du même État, sauf que les féroces rivalités tribales aggravent considérablement le problème.

Conseil des rebelles : La moitié des noms restent secrets. Pourquoi ?

Même si l’on regarde le Conseil des rebelles dans sa globalité, l’image d’une base régionale, sectaire et étroite ne s’améliore pas, loin de là. D’après une description récente qui en est faite, le Conseil des rebelles est « présidé par un ex-ministre libyen de la justice, à la bonne réputation, Mustafa Abdul Jalil, et est formé de 31 membres, censés représenter tout le pays, mais dont les noms ne peuvent pas être divulgués pour des ‘’raisons de sécurité’’ » … « Les principaux membres du Conseil, du moins ceux que nous connaissons, appartiennent tous à la confédération de tribus Harabi du Nord-Est libyen. Ces tribus ont de fortes connexions avec Benghazi remontant à avant même la révolution de 1969 qui amena Kadhafi au pouvoir. » [19] D’autres articles confirment le nombre de représentants : « Le Conseil est constitué de 31 membres ; l’identité de plusieurs de ces membres n’a pas été rendue publique afin de préserver leur sécurité. » [20] Etant donné tout ce que nous savons sur l’extraordinaire densité de combattants du GICL et de fanatiques d’al-Qaïda dans le Nord-Est libyen, il nous parait légitime de nous demander si l’identité de tous ces membres du Conseil est véritablement gardée secrète pour les protéger de Kadhafi, ou bien si ce n’est pas plutôt pour éviter que leurs noms ne soient reconnus par l’Occident comme étant ceux de terroristes ou de sympathisants d’al-Qaïda. La dernière hypothèse semble bien plus proche de la situation actuelle.

Les noms divulgués à ce jour sont : Mustafa Abduljaleel ; Ashour Hamed Bourashed, représentant la ville de Darna ; Othman Suleiman El-Megyrahi, pour la région de Batnan ; Al Butnan, pour la zone frontalière avec l’Égypte et Tobrouk ; Ahmed Abduraba Al-Abaar, pourla ville de Benghazi ; Fathi Mohamed Baja, pour Benghazi ; Abdelhafed Abdelkader Ghoga, pour Benghazi ; M. Omar El-Hariri pour les Affaires militaires ; et Dr. Mahmoud Jibril, Ibrahim El-Werfali et Dr. Ali Aziz Al-Eisawi pour les Affaires étrangères. [21]

Le Département d’État devrait interroger ces personnes, en commençant peut-être par Ashour Hamed Bourashed, le délégué pour la ville de Darna, place-forte des terroristes et des candidats à l’attentat kamikaze.

Combien de membres, de vétérans ou de sympathisants d’al-Qaïda font partie du Conseil des rebelles ?

Tout ce que l’on peut savoir à travers le brouillard de la guerre, c’est qu’au moins une douzaine de membres du Conseil ont vu leurs noms publiés officiellement —en tout cas, pas plus de la moitié de ses 31 membres—. Les médias US et européens n’ont pas cherché à identifier pour nous tous ces noms que nous connaissons maintenant, mais surtout ils n’ont pas cherché à attirer l’attention sur cette majorité [obscure] du Conseil des rebelles qui continue d’agir dans le secret le plus total. Par conséquent, nous devons exiger de connaitre le nombre de membres, de vétérans ou de sympathisants du GICL et d’al-Qaida qui appartiennent à ce Conseil des rebelles.

Nous sommes actuellement les témoins d’une tentative de prise de pouvoir de la tribu Harabi sur les 140 autres tribus libyennes. Les Harabi ont déjà pratiquement l’hégémonie du pouvoir dans la région cyrénaïque. Au cœur de la confédération Harabi, on trouve le clan El-Obeidat, qui est lui-même divisé en 15 sous-clans. [22] Toutes ces considérations pourraient être d’un pur intérêt académique, s’il n’y avait cette évidente intersection entre d’une part les tribus Harabi et d’autre part le GICL et al-Qaïda.

Le mouvement Senussi en Libye – monarchiste ou démocratique ?

La tradition politico-religieuse au Nord-Est de la Libye fait de cette région un terreau propice aux sectes musulmanes les plus extrêmes, et la prédispose également à la monarchie bien plus qu’aux formes plus modernes de gouvernement voulues par Kadhafi. La tradition régionale prédominante est celle de l’ordre Sanussi (ou Senussi), une secte musulmane qui s’oppose à l’Occident. En Libye, l’ordre Senussi est étroitement lié à la monarchie, et ce, depuis le Roi Idris —ce dirigeant installé au pouvoir par les Britanniques en 1951 et qui fut renversé par Kadhafi en 1969— et qui était le chef de l’ordre Senussi. Dans les années 1930, les Senussi ont organisé la rébellion contre les colons italiens emmenés par le maréchal Rodolfo Graziani et son armée. Aujourd’hui, les rebelles utilisent le drapeau de la monarchie, et pourraient préconiser le retour sur le trône d’un des deux prétendants appartenant à la lignée d’Idris. [En somme], ils sont bien plus proches de la monarchie que de la démocratie.

Le Roi Idris, révéré par les actuels rebelles libyens

Voici la vision que l’agence Stratfor a du Roi Idris et des Senussi : « Le Roi Idris appartient à une lignée de dirigeants issus de l’ordre Senussi, un ordre religieux soufi fondé en 1842 à Al Bayda qui pratique une forme austère et conservatrice de l’islam. La Sanussie représentait, avant la création de l’État moderne de Libye, une force politique dans la région cyrénaïque, et conserve toujours une certaine influence aujourd’hui. Ce n’est pas un hasard si cette région est le foyer du djihadisme libyen, avec des groupes comme le Groupe islamique combattant en Libye (GICL). Le clan Kadhafi a de fait qualifié la révolte actuelle de complot islamique élaboré… » [23] Sous la monarchie, la Libye était selon certaines estimations, le pays le plus pauvre au monde. Aujourd’hui, elle figure en 53e position dans l’Indice de développement humain de l’ONU. Devançant la Russie, le Brésil, l’Ukraine et le Vénézuéla, elle est de surcroit le pays le plus développé d’Afrique. Le règne de Kadhafi a quelques mérites objectifs qui peuvent difficilement lui être niés.

Le Black Agenda Report de Glen Ford a illustré très justement le caractère raciste et réactionnaire de l’insurrection libyenne. Les tribus du Sud libyen, connues sous le nom de Fezzan, ont la peau brune. La base tribale sur laquelle s’appuie le régime de Kadhafi consiste en une alliance des tribus de l’Ouest, du Centre et du Sud (les Fezzans), qui s’opposent aux Harabi et aux El-Obeidat, qui elles s’identifient à l’ex-classe dirigeante du temps de la monarchie. Les Harabi et les El-Obeidat sont connus pour nourrir de forts sentiments racistes à l’encontre des Fezzans. Cela transparait dans plusieurs articles diffusés dans des médias pro-impérialistes dès le début de l’insurrection, et bien évidemment inspirés par des responsables Harab, selon lesquels les personnes à la peau noire présentes en Libye doivent être traitées comme des mercenaires à la solde de Kadhafi —et doivent par conséquent être exterminées—. Ces propos racistes sont encore répétés par quelques bonimenteurs comme Anne-Marie Slaughter la doyenne de l’École Woodrow Wilson à l’université de Princeton [et ex-directrice de la planification du département d’Etat]. Et effectivement, un nombre impressionnant de noirs africains venant du Tchad ou d’autres pays et travaillant en Libye ont été systématiquement lynchés et massacrés par les forces anti-Kadhafi. La Maison-Blanche d’Obama, qui affiche sa volonté de ne pas voir se reproduire [en Libye] les massacres du Rwanda, a soigneusement ignoré cette histoire effroyable de génocide perpétré par ses nouveaux amis de la région cyrénaïque.

Face à l’obscurantisme des Senussi, Kadhafi a misé sur l’équivalent musulman du sacerdoce de tous les croyants, expliquant que le Califat n’était pas nécessaire pour découvrir le vrai sens du Coran. Il a complété cela par une perspective panafricaine. Gerald A. Perreira du Black Agenda Report écrit la chose suivante à propos de la division théologique entre Kadhafi et les néo-Senussi du Nord Libyen ou d’autres clans obscurantistes : « Al-Qaïda est présente dans le Sahara et à ses frontières, et l’Union internationale des érudits musulmans exige que Kadhafi soit amené devant les tribunaux…[De son côté] Kadhafi a remis en cause l’islam des Frères musulmans et d’al-Qaida d’un point de vue coranique et théologique ; c’est l’un des seuls leaders politiques capables de faire cela. Benghazi a toujours été au cœur de la contre-révolution en Libye, accueillant les mouvements islamiques réactionnaires comme les wahhabites et les salafistes. Ce sont ces individus qui ont formé le Groupe islamique combattant en Libye basé à Benghazi, qui s’est rallié à al-Qaida, et s’est rendu responsable au fil des années, de l’assassinat de plusieurs membres du Comité libyen de la révolution. » [24] Et quel serait, par exemple, le statut des femmes sous le régime néo-Senussi du Conseil des rebelles de Benghazi ?

Al-Qaïda, du démon à l’allié des USA en Libye

Pour ceux qui tentent de suivre les changements dans la façon dont la CIA gère les différentes organisations fantoches au sein du présumé terrorisme islamique, il n’est pas inutile de retracer la transformation du GICL-AQMI qui est passé d’ennemi mortel à proche allié. Ce phénomène est étroitement lié au renversement général des fronts idéologiques de l’impérialisme US qui marque le passage de l’administration Bush-Cheney-néoconservateurs, au régime actuel Obama-Brzezinski-International Crisis Group. L’approche de Bush consistait à utiliser la supposée présence d’al-Qaïda dans un pays pour justifier d’une attaque militaire directe. La méthode Obama consiste [au contraire] à utiliser al-Qaida pour renverser les gouvernements indépendants, et ensuite, soit à séparer les populations et à fragmenter les pays en question, soit à les utiliser comme des pions kamikazes face à des ennemis bien plus forts, comme la Russie, la Chine ou l’Iran. Cette approche nécessite une fraternisation plus ou moins ouverte avec les groupes terroristes, qui a commencé à apparaitre dans le fameux discours d’Obama au Caire en 2009 [25]. Les liens entre la campagne d’Obama et les organisations terroristes déployées par la CIA contre la Russie étaient déjà dans le domaine public il y a trois ans. [26]

Mais un tel renversement ne s’improvise pas en une nuit ; cela a nécessité plusieurs années de préparation. Le 10 juillet 2009, le Daily Telegraph de Londres rapportait que le Groupe islamique combattant en Libye se séparait d’al-Qaïda. Cela survint alors que les USA avaient décidé de moins s’investir dans la guerre en Irak, et aussi de se préparer à utiliser les Frères musulmans et autres sunnites d’al-Qaida pour déstabiliser des principaux pays arabes en vue de les retourner contre le régime chiite iranien. Paul Cruikshank a écrit à l’époque un article dans le New York Daily News à propos d’un des leaders du GICL qui voulait que son mouvement mette fin à ses relations avec al-Qaida et avec son infâme [chef] Oussama Ben Laden ; Il s’agissait de « Noman Benotman, un ex-chef du Groupe islamique combattant en Libye. Alors que cela fait déjà longtemps que les principaux leaders musulmans critiquent al-Qaïda, ces critiques sont désormais appuyées par celles venant des jihadistes eux-mêmes. » [27] Pourtant dans le même temps, certains chefs du GICL se sont ralliés à al-Qaïda : le Daily Telegraph mentionnait ainsi que certains chefs d’al-Qaida comme Abu Yahya al-Libi et Abu Laith al-Libi étaient des membres du GICL. À la même époque, dans un geste humanitaire [d’ailleurs] peu judicieux, Kadhafi avait décidé de relâcher des combattants du GICL.

À l’heure actuelle, des jihadistes du Nord-Est libyen tuent des soldats US et de l’OTAN en Afghanistan

L’une des contradictions mortelles de la politique actuelle du Département d’État et de la CIA, est qu’elle vise à mettre en place une alliance cordiale avec des tueurs d’al-Qaida issus du Nord-Est libyen [prétendument pour protéger les populations civiles], et qu’au même moment, les USA et l’OTAN bombardent sans pitié les civils au Nord-Ouest du Pakistan au nom de la guerre totale contre al-Qaida, et que les forces US ou de l’OTAN se font tuer par des combattants d’al-Qaida dans ce même théâtre d’opération afghano-pakistanais. La puissance de cette contradiction flagrante menace l’ensemble de l’édifice de propagande de guerre états-unien. Les USA ont abandonné depuis longtemps toute moralité au profit de la force militaire.

En réalité, les terroristes combattants issus du Nord-Est libyen pourraient bien être en train de tuer des soldats US ou de l’OTAN en Afghanistan, pendant que les USA et l’OTAN protègent leurs maisons [des assauts] du gouvernement du colonel Kadhafi. D’après le récit qui suit, un haut dirigeant d’al-Qaida commandant le Nord-Ouest du Pakistan a été tué lors d’une opération militaire états-unienne pas plus tard qu’en octobre 2010 : « Un important dirigeant qui a servi comme ambassadeur d’al-Qaïda auprès de l’Iran, et qui est recherché par les USA, aurait été tué il y a deux jours lors d’une frappe aérienne menée depuis un drone Predator dans la zone pakistanaise contrôlée par des tribus proches des Taliban au Nord-Waziristan (…) Il s’agissait d’Atiyah Abd al Rahman, un ressortissant libyen qui était basé en Iran et avait servi comme ambassadeur d’Oussama Ben Laden auprès des Mollahs. Des rapports de presse non confirmés indiquent que Rahman a été tué lors d’une frappe aérienne... » [28] La page [du site Web] sur laquelle le Département d’État US affiche la récompense pour la capture d’Atiyah Abd al Rahman précise que Rahman avait été « nommé par Oussama Ben Laden émissaire d’al-Qaida en Iran », et qu’Atiyah « recrutait et aidait aux négociations avec les autres groupes islamistes pour qu’ils opèrent pour al-Qaïda » et qu’il était aussi « membre du Groupe islamique combattant en Libye et de [Jamaat] Ansar al Sunna. » [29] Rahman était suffisamment haut placé dans la hiérarchie d’al-Qaïda pour se permettre en 2005 de donner des ordres à Abou Moussab Al-Zarkaoui, le chef d’al-Qaida en Irak [30].

Une autre victime tombée au Pakistan est cet homme apparemment originaire du Nord-Est libyen et connu sous le nom de guerre de Khalid al Harabi, nom qui pourrait indiquer des origines liées au milieu djihadiste des tribus Harabi en Cyrénaïque. D’après une source, « Khalid Al Harabi est aussi connu sous le nom de Khalid Habi, l’ex-chef militaire d’al-Qaida qui fut tué par un tir de Prédator US en octobre 2008. » [Thomas Joscelyn et Bill Roggio, op. cit.]

Le scénario dévoilé dans l’affaire David Shayler en 1995 se reproduit aujourd’hui

David Shayler, un officier du MI-5, le service de contre-espionnage britannique, apprit que son homologue du Renseignement extérieur MI-6 avait versé la somme de 100 000 £ à un membre d’al-Qaida en échange d’une tentative d’assassinat de Kadhafi. La tentative eut bien lieu, et occasionna la mort de nombreux passants innocents, mais échoua à éliminer le dirigeant libyen. Ce que Shayler comprit du scénario est qu’il incluait l’élimination de Kadhafi, suivie par la descente de la Libye dans le chaos et les guerres tribales, avec la possibilité d’une prise de pouvoir directe par al-Qaida elle-même. La situation pourrait alors fournir un prétexte aux Britanniques, agissant probablement, mais pas nécessairement de concert avec les USA ou d’autres pays, pour envahir la Libye et prendre le contrôle des champs pétroliers, sans doute en établissant un protectorat permanent des régions riches en pétrole ou traversées par les pipelines, ainsi que la bordure côtière. [31] Cela reste l’objectif aujourd’hui.

En même temps que la tentative d’assassinat de Kadhafi, le MI-6 et d’autres services secrets occidentaux fomentèrent une importante insurrection dans le Nord-Est libyen, pratiquement dans la même zone où a surgi la rébellion actuelle. Mais la révolte fut alors écrasée par les forces de Kadhafi avant même la fin de l’année 1996. Les événements de 2011 sont simplement la répétition de l’attaque impérialiste contre la Libye, 15 ans plus tard, avec en plus l’intervention étrangère.



Témoignage de David Shayler lors de la conférence Axis for Peace organisée en 2005 par le Réseau Voltaire

La guerre contre l’État Nation

L’actuelle attaque contre la Libye survient dans le contexte plus global d’une attaque contre l’institution d’un État nation souverain, étant donné son existence qui remonte au traité de Westphalie en 1648. Les États-Unis et les Britanniques sont extrêmement inquiets devant la quantité de nations qui tentent d’échapper à l’hégémonie anglo-américaine au travers d’une coopération à grande échelle avec la Russie en matière de sécurité, avec la Chine sur les questions économiques, et avec l’Iran pour ce qui relève des considérations géopolitiques.

La réponse du couple CIA-MI6 a consisté en une vaste orgie de déstabilisations, coups d’État populaires, révolutions colorées, révolutions de palais, mise en lumière par l’opération de diffusion limitée de documents organisée par la CIA et connue sous le nom de Wikileaks, et visant certains noms de la « liste de cibles » de la CIA allant de Ben Ali à Kadhafi. La stratégie d’Obama se serait mieux accommodée d’une initiative spontanée et autonome, et de l’illusion que le printemps arabe fut véritablement l’affaire de jeunes idéalistes visionnaires se rassemblant sur une place pour prêcher la démocratie, la force de la Loi, et les droits de l’homme. Ce ne fut jamais le cas : les décisions actuelles ont été prises par une clique brutale de généraux et de hauts responsables que la CIA a soudoyés ou fait chanter, et qui œuvrent en coulisse pour évincer les personnages comme Ben Ali ou Moubarak. Quoi qu’ait fait Kadhafi par ailleurs, il ne fait aucun doute qu’il a forcé la CIA et l’OTAN à mettre bas les beaux masques de l’idéalisme de la jeunesse et des droits humains, et à révéler l’effroyable visage sous-jacent des drones Predator, des bombardements terrifiants, de la boucherie généralisée et de l’arrogance colonialiste. Kadhafi a aussi réussi à abattre le masque du « Yes we can » d’Obama, dévoilant un va-t-en-guerre cynique poursuivant les politiques bushiennes du « Mort ou vif » ou « Ramenez-le moi », même s’il utilise des moyens différents.

Un lointain miroir de l’impérialisme en Libye : l’épopée « Pharsale » du poète Lucain

Les impérialistes modernes pressés d’envahir la Libye devraient s’inspirer de La Pharsale, l’épopée du poète Lucain, qui traite de la guerre dans le désert libyen lors de la lutte entre Jules César et Pompée le Grand, vers la fin de la République de Rome. Un passage essentiel de ce classique est le discours de Caton d’Utique, partisan de Pompée, qui exhorta ses hommes à entreprendre une mission-suicide en Libye, par ces mots : « Des serpents, la soif, la chaleur et le sable, seule la Libye peut présenter cette multitude de malheurs qui pousserait tout homme à la fuir. » Caton persévère, et trouve « une petite tombe pour renfermer son nom béni, la Libye avait mis fin aux jours de Caton… » [32]

Ne refaisons pas la même folie.

Les pistes d’investigation offertes par l’étude de West Point : un appel aux chercheurs

Le rapport de West Point, comme mentionné ci-dessus, a été mené sur la base de près de 700 fichiers de membres d’al-Qaida récupérés en Irak par les Forces de la Coalition. Les auteurs de cette étude se sont engagés à mettre la base documentaire ayant servi à leur enquête à la disposition du public, à la fois dans la forme de langue arabe utilisée dans ces dossiers d’al-Qaida, mais aussi dans leur forme traduite en anglais. En partant du principe que ces documents restent accessibles, ils pourraient permettre aux chercheurs et aux journalistes, et plus particulièrement ceux ayant des connaissances en arabe (ce qui n’est pas le cas de l’auteur de ces lignes), d’enquêter sur les combattants libyens qui se sont rendus en Irak, et de déterminer si certains d’entre eux sont des parents, des voisins, ou même des associés politiques des membres connus du Conseil des rebelles de Benghazi ou des Forces anti-Kadhafi. Une telle démarche contribuerait à aider les publics européens et américains, et d’autres pays à travers le monde, à mieux comprendre la nature de l’aventure militaire en cours en Libye, au travers d’une meilleure connaissance de qui sont réellement les rebelles libyens, et non par l’image idéaliste et élogieuse qu’en font les médias occidentaux sous contrôle.


Documents joints

« Al Qa’ida’s Foreign Fighter in Iraq : A First Look at the Sinjar Records », par Joseph Felter et Brian Fishman

West Point, NY : Projet Harmony, Centre de lutte contre le terrorisme, Département des sciences sociales, décembre 2007


(PDF - 824.6 ko)

Webster G. Tarpley

Historien et journaliste états-unien. Dernier ouvrage paru en français : La Terreur fabriquée, made in USA. Dernier ouvrage en anglais : Barack H. Obama : The Unauthorized Biography (Progressive Press, 2008).


Traduction GV (ReOpen911).


[1] « Résolution 1973 (zone d’exclusion aérienne sur le Libye) »,Réseau Voltaire, 17 mars 2011.

[2] Voir par exemple « Tribune de Barack Obama, David Cameron et Nicolas Sarkozy sur la Libye » (texte publié ultérieurement à la publication du présent article en anglais), 15 avril 2011.

[3] “Libyan rebellion has radical Islamist fervor : Benghazi link to Islamic militancy, U.S. Military Document Reveals,” par Daya Gamage, Asian Tribune, 17 mars 2011,

[4] Rapport de West Point, p. 12.

[5] Rapport de West Point, p. 19.

[6] Rapport de West Point, p. 27.

[7] Rapport de West Point, p. 9.

[8] « Libya releases scores of prisoners », Al Jazeera English, 9 avril 2008. « Libya : Scores of prisoners released from jail ». AKI, 9 avril 2008.

[9] Rapport de West Point, p. 12.

[10] Rapport de West Point, p. 27.

[11] Rapport de West Point, p. 29.

[12] Rapport de West Point, p. 28.

[13] « Egypt Said to Arm Libya Rebels », par Charles Levinson et Matthew Rosenberg, Wall Street Journal, 17 mars 2011. Et « America’s secret plan to arm Libya’s rebels », par Robert Fisk, The Independent, 7 mars 2011

[14] Daya Gamage, op. cit.

[15] La Terreur Fabriquée, Made in USA, par Webster Tarpley, éd. Demi-lune, ouvrage recommandé par le Réseau Voltaire, en vente par correspondance depuis la Librairie du Réseau Voltaire.

[16] « Le partage de la Libye a commencé à Londres », Réseau Voltaire, 30 mars 2011.

[17] D’après la version anglaise de sa notice dans l’encyclopédie Wikipedia au 24 mars 2011.

[18] « Libya’s Tribal Dyanmics », Stratfor, 25 février 2011,

[19] “Who are the rebels we are fighting to protect,” par Venetia Rainey, The First Post, 21 mars 2011.

[20] Notice de l’encyclopédie anglaise Wikipedia au 24 mars 2011.

[21] « Statement by the Libyan Transitional National Council »,Voltaire Network, 5 mars 2011.

[22] « L’occidente alla guerra delle tribù », par Massimo Introvigne,La Bussola quotidiana, 22 mars 2011.

[23] Stratfor, op. cit.

[24] « Libya, Getting it Right : A Revolutionary Pan-African Perspective », par Gerald A. Perreira, Black Agenda Report, 2 mars 2011.

[25] « Discours à l’université du Caire », par Barack Obama, Réseau Voltaire, 4 juin 2009.

[26] « Obama Campaign Linked To Chechen Terrorism : Grant Of Taxpayer-Funded U.S. Asylum For Chechen Terror Envoy Gave Obama Foreign Policy Guru Zbigniew Brzezinski ‘One Of The Happiest Days Of My Life », par Webster G. Tarpley, 2 février 2008 ; et le livreObama the Postmodern Coup : The Making of a Manchurian Candidate, par Webster G. Tarpley (Joshua Treet CA : Progressive Press, avril 2008), pp. 97-115.

[27] « How Muslim extremists are turning on Osama Bin Laden ». par Paul Cruikshank, New York Daily News, 8 juin 2008. Cruickshank est membre du Centre d’Étude sur la Loi et la Sécurité à la New York University. Il est co-auteur, avec Peter Bergen, de l’article paru en une du bimensuel The New Republic, « The Jihadist Revolt against Bin Laden ».

[28] « Al Qaeda leader linked to Iran may have been killed in recent Predator strike », par Thomas Joscelyn et Bill Roggio, The Long War Journal, 9 octobre 2010.

[29] Ibid.

[30] Voir notre dossier Abou Moussab Al-Zarkaoui.

[31] Voir Annie Machon (2005). Spies, Lies & Whistleblowers. MI5, MI6 and the Shayler Affair Lewes, East Sussex : The Book Guild Ltd. 185776952X ; Hollingsworth, Mark ; Nick Fielding (1999). Defending the Realm : MI5 and the Shayler Affair. Andre Deutsch Ltd. ISBN 0233996672.

[32] Pharsalia, Book IX, par Lucain, traduction de Riley (London : Bell, 1903), p. 355.



http://www.voltairenet.org/article169989.html

Video de humor....desde Libia



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domingo, 22 de mayo de 2011

Bruyerdi destaca el poder de Teherán en materia de seguridad

El presidente de la Comisión de Seguridad Nacional y de Política Exterior de la Asamblea Consultiva Islámica de Irán (Mayles), Alaedin Bruyerdi, afirmó que la reciente desarticulación de una red de espionaje, operada por la CIA, destaca el poder de Teherán para efectuar operaciones de seguridad nacional.

Bruyerdi enfatizó ante los medios de prensa la detención, efectuada durante el sábado, de 30 espías sospechosos de trabajar para Estados Unidos. La operación antiespionaje fue ejecutada por agentes de la inteligencia iraní, logro que según el alto funcionario atestigua el potencial de Teherán en las áreas vinculadas a la seguridad; poder que ha desmantelado las pretenciones del espionaje internacional, como la CIA y el Mosad.

"Washington ha empleado toda su capacidad en la región, buscando formar redes de espionaje (en distintos países). Mas los agentes de inteligencia iraníes están al tanto de todas las actividades que desarrolla EE.UU. en la región", ha advertido Bruyerdi.

En alusión a la difícil situación en que se encuentra Baréin, la autoridad iraní ha reprobado severamente la represión hacia los catedráticos universitarios bareiníes, por parte del régimen de Manama. "En la situación vigente, los autodefinidos defensores de derechos humanos no patrocinan los derechos de la indefensa nación bareiní", ha resaltado.

Bruyerdi, haciendo referencia a un informe de 500 páginas sobre Baréin, elaborado por juristas bareiníes y entregado a la Corte Penal Internacional, ha abogado por resolver la crisis reinante en el país del Golfo Pérsico.

Este sábado, el ministerio de Inteligencia de la República Islámica de Irán anunció, en un comunicado, el desmantelamiento de una compleja red de espionaje, vinculada con la CIA, central de espionaje de Estados Unidos.

am/ae/kt/ma
http://www.hispantv.com/

Irán no cae en las redes de la CIA

El ministerio iraní de Inteligencia ha desmantelado una red de espionaje vinculada con la CIA, central de espionaje de los EE.UU.

En un comunicado difundido este sábado por la televisión estatal iraní, dicho ministerio ha informado de la desarticulación de una compleja red, también de la detención de 30 espías sospechosos de trabajar para los EE.UU., según PressTV.

El comunicado añade que la República Islámica de Irán ha identificado además a 42 agentes de la CIA que estarían vinculados con la misma.

Esta red, en la que activaría un número considerable de agentes de la CIA, operaba en diferentes países del mundo recabando subrepticiamente información de los ciudadanos iraníes y captándolos como espías.

El ministerio iraní puntualizó que la CIA utilizaba las embajadas y los consulados de los Emiratos Árabes Unidos, Malasia y Turquía y un largo etcétera como bases de inteligencia para recabar información sobre los centros científicos y de investigación iraníes, principalmente sobre la energía nuclear y la industria aeronáutica y de defensa.

fk/ae/nii
http://www.hispantv.com/

Irán arresta a 30 personas e identifica a otras 42 al desmantelar una red de espionaje de la CIA


El Ministerio iraní de Inteligencia ha identificado y desmantelado una red de espionaje afiliada a los EE.UU. y su Agencia Central de Inteligencia (CIA).

Según un comunicado del Ministerio de Inteligencia de Irán, cerca de 30 persona sospechosas de espiar para los EE.UU. fueron detenidos y 42 agentes de la CIA fueron identificados en conexión con la red.

La red, que fue creado por un gran número de experimentados agentes de la CIA en varios países, trató de engañar a los ciudadanos a espiar para ellos con el pretexto de la expedición de visados​​, ayudar con la residencia permanente, ofrecimiento de trabajo y estudios.

Según el comunicado, la agentes de la CIA se habían reunido para captar información de “las universidades y centros de investigación científica, y en el campo de la energía nuclear, aeroespacial, de defensa y las industrias de la biotecnología.”

Los espías se habían reunido también información detallada sobre el “petróleo y los gasoductos, las redes de telecomunicaciones y electricidad, aeropuertos y aduanas, la seguridad de los sistemas bancarios y la comunicación,” mediante el uso de “las embajadas y consulados de EE.UU. en varios países en particular ” los Emiratos Árabes Unidos , Turquía y Malasia. ”

En enero el Ministerio de Inteligencia de Irán había desmantelado una red de espionaje israelí y arrestó a los principales autores en relación con el asesinato del científico nuclear iraní Massoud Dr. Ali Mohammadi

En 2010, Irán detuvo a siete individuos vinculados a los servicios de inteligencia israelíes, que estuvieron involucrados en actividades contrarrevolucionarias y que suministraba al enemigo con información sobre el sistema judicial del país, los militares y las agencias espaciales.

PRESS TV / GS NEWS
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http://www.elpais.com: Irán detiene a 30 presuntos espías de la CIA

El jefe del servicio de inteligencia iraní explica que colaboraban con los consulados de Malasia, Turquía y Emiratos Árabes y su misión era proporcionar información sobre proyectos científicos y nucleares

El jefe del servicio de inteligencia iraní, el clérigo Heidar Moslehi, ha anunciado el arresto de 30 personas presuntamente relacionadas con el servicio de inteligencia estadounidense. En declaraciones divulgadas por la agencia estatal de noticias iraní, Irna, Moslehi ha explicado que los supuestos espías colaboraban con los consulados de Malasia, Turquía y Emiratos Árabes. Según el clérigo, su misión era proporcionar información sobre proyectos científicos y nucleares de la república islámica.

"En una operación en el interior y en el exterior del país, ha sido desmantelada una compleja red de espionaje y de sabotaje vinculada a la CIA. Los agentes del ministerio de Inteligencia detuvieron a 30 espías de Estados Unidos", anunció el comunicado, sin precisar la identidad de los arrestados ni la fecha de su detención. Según la nota, agentes de los servicios secretos estadounidenses "trataban de engañar a ciudadanos iraníes ofreciéndoles visados, la promesa de un permiso de residencia (en Estados Unidos), trabajo y visados de estudios".

Esta red "utilizaba las embajadas y los consulados estadounidenses en varios países, especialmente en Emiratos Árabes Unidos, Malasia y Turquía, para recabar información sobre los centros científicos y universitarios" iraníes con el fin de obtener datos sobre las actividades "nucleares, aeronáuticas, de defensa y biotecnología" del régimen iraní. Con estas artimañas, según el comunicado, trataban también de obtener "información detallada de oleoductos, gaseoductos, redes eléctricas y de telecomunicaciones, así como sobre aeropuertos, transportes y los bancos iraníes".

Irán ha detenido en los últimos meses a varios ciudadanos de su país y les ha acusado de espiar para Estados Unidos e Israel, países a los que acusa de mantener una guerra blanda con la república islámica.

Moslehi, criticado por el Gobierno, pero apoyado por el líder supremo de la revolución, mantiene un pulso con el presidente Mahmud Ahmadineyad que trató de destituirlo en el último mes. Personas cercanas al mandatario, como su poderoso jefe de Gabinete Esfandiar Rahim Mashai, acusan al clérigo de no hacer lo suficiente para detener esa guerra blanda.

Irán y Estados Unidos rompieron relaciones diplomáticas en 1980, tras la toma de diplomáticos como rehenes en la embajada norteamericana en Teherán, durante los primeros meses de la revolución islámica.

Nueva célula terrorista desmantelada en Siria

Fuerzas de seguridad sirias dicen que han detenido a una célula terrorista cerca de la capital Damasco, en medio de un aumento en las protestas contra el gobierno en el país árabe.

El grupo terrorista, que estaba armado con armas pesadas y explosivos, fue capturado en la ciudad de al-Dumair – el hogar de una base aérea importante en el país – hace dos días, según informó la agencia de noticias siria (SANA).

De acuerdo a la confesión inicial de los miembros de la célula terrorista, que se emitió por la televisión estatal el viernes, el grupo estaba planeando atacar las principales bases militares, así como los servicios económicos y de gobierno en Siria.

Los detenidos afirmaron que habían municiones de contrabando al país desde el vecino Líbano y los escondió en las ciudades cerca de la capital.

Uno de los sospechosos dijo que el grupo estaba reclutando miembros en las zonas rurales, instando a la gente a protestar y destrozar la propiedad pública.

Damasco dice que Arabia Saudita y Saad Hariri, el ex primer ministro del Líbano y el líder de al-Mustaqbal líder de Movimiento (Futuro), están financiando bandas armadas de Siria.

Siria ha sido testigo de violentas protestas en favor de la reforma desde mediados de marzo.

Decenas de personas, incluidas las fuerzas de seguridad y varios soldados, han muerto durante los disturbios.

Mientras que la oposición acusa a las fuerzas de seguridad de estar detrás de los asesinatos, las autoridades culpan a los grupos armados y elementos extranjeros de la violencia, diciendo que las fuerzas de seguridad han recibido instrucciones claras de no hacer daño a los civiles.

Damasco había anunciado la detención de miembros de grupos armados terroristas, diciendo que había confesado también a recibir armas y dinero de organizaciones extranjeras para matar a civiles y fuerzas de seguridad en un intento de causar el caos en el país.

El presidente sirio, Bashar al-Assad ha prometido llevar ante la justicia los que están detrás de los asesinatos.

PRESS TV / GS NEWS

sábado, 21 de mayo de 2011

Chris Bollyn. The Book Solving 9/11 - The Deception That Changed The World

The final and conclusive chapters of Solving 9/11 - The Deception that Changed the World have been published on Bollyn.com

The Book in PDF Format

How to read the book online

Table of Contents
Foreword by Glen Stanish
Preface
I - 9/11 Through the Eyes of an American Skeptic
II - The Planes of 9-11
III - America the Target: 9-11 and Israel's History of False Flag Terrorism
IV - The Terror Drills That Became Real: 9-11, the London Bombings & the Sinking of Estonia
V - How Did Spy Software Get Onto FAA Computers?
VI - Who Controls Our Elections?
VII - The Architecture of Terror: Mapping the Network Behind 9-11
VIII - The Mass Media & the 9-11 Cover-Up
IX - Who Really Controls Our Political Parties?
X - Who Runs the Obama White House?
XI - The Fleecing of America: 9-11 and the Crisis on Wall Street
XII - The Nexus Linking 9-11 and the Financial Crisis
XIII - Ptech, 9-11, and the Financial Collapse
XIV - Game Over: Evidence of Super-Thermite in the Rubble
XV - The Destruction of the Evidence
XVI - Making Sense of the 9/11 Cover Up
The Book in PDF Format

Solving 9/11 - The Deception That Changed The World is available as a PDF file of about 265 pages. Click on the title to read or download the book as a PDF file.

http://www.bollyn.com/solving-9-11-the-book

viernes, 20 de mayo de 2011

Caso del agregado militar israelí en Rusia. El espía israelí se interesaba por la cooperación técnico-militar entre Rusia y países árabes

El agregado militar de Israel en Rusia, Vadim Leiderman, es un espía profesional e intentaba obtener datos secretos sobre la cooperación entre Rusia y algunos países árabes, comunicó hoy el Servicio Federal de Seguridad de Rusia (FSB).


"Leiderman tenía la tarea de obtener de determinados funcionarios rusos datos secretos sobre la cooperación técnico-militar que desarrolla Rusia con algunos países árabes y países del espacio postsoviético", señala el comunicado.

Tras su detención el 12 de mayo, el diplomático israelí fue declarado "persona non grata" y recibió un plazo de 48 horas para salir del país.

El FSB reveló que el coronel Vadim Leiderman es agente de la Inteligencia Militar de Israel, "Aman", y que fue sorprendido en flagrante delito cuando intentó recibir información confidencial de un ciudadano ruso.

"Las pruebas que posee el FSB descubren que Leiderman realizaba actividad de espionaje contra Rusia", agrega la nota.

Según comentó con anterioridad a RIA Novosti una fuente de los servicios secretos rusos, el diplomático israelí se dedicaba al espionaje industrial.

Entretanto, el portavoz del Ministerio de Defensa israelí, Zeev Feiner, declaró que las autoridades de Israel "han investigado minuciosamente el incidente y llegaron a la conclusión de que las acusaciones de espionaje formuladas contra Leiderman eran infundadas".

El sitio web israelí Ynet informó que en el momento de su detención, Leiderman se encontraba con un oficial ruso en una cafetería de Moscú. También comentó que representantes del Gobierno israelí aseguran que la misión de Leiderman no incluía actividad alguna relacionada con el espionaje industrial: sólo hacía de intermediario en las relaciones de Israel con la industria de defensa y las Fuerzas Armadas de Rusia, además de realizar el seguimiento de las publicaciones oficiales del Kremlin.

Leiderman asumió el cargo de agregado militar de Israel en Rusia en 2008 y en julio próximo lo debía sustituir el médico militar Kobi Haviv.

http://sp.rian.ru/international/20110520/149064963.html

Diplomático israelí fue detenido en el momento de recibir datos secretos, según cancillería rusa

El Ministerio de Asuntos Exteriores de Rusia confirmó hoy que el agregado militar de la embajada de Israel en Rusia, Vadim Leiderman, fue detenido en Moscú el 12 de mayo en el momento de recibir información secreta de un ciudadano de Rusia.

“El Ministerio de Asuntos Exteriores de Rusia expresó protesta por la actividad de Vadim Leiderman incompatible con su estatuto de diplomático y lo declaró persona non grata. En la respectiva nota entregada a la parte israelí le fue prescrito abandonar la Federación Rusa en el transcurso de 48 horas, lo que él cumplió”, dice un comunicado emitido este jueves por la cancillería rusa.

Anteriormente, una fuente de los servicios secretos rusos reveló a RIA Novosti que Leiderman está presuntamente implicado en la actividad de espionaje industrial. “Podemos hablar únicamente de espionaje industrial o, para ser exactos, de que él ha sido demasiado activo a la hora de ayudar a ciertas empresas israelíes en el mercado ruso”, explicó la fuente. Rehusó dar los nombres de estas compañías, pero dejó claro que son del sector de defensa.

Al mismo tiempo, el portavoz del Ministerio de Defensa israelí, Zeev Feiner, comunicó a RIA Novosti que las autoridades de Israel realizaron un minucioso estudio de lo ocurrido y llegaron a la conclusión de que las acusaciones de espionaje formuladas contra Leiderman “son infundadas”. También dijo que Leiderman ya está de vuelta en Israel.
El sitio web israelí Ynet comunicó que en el momento de detención Leiderman se encontraba con un oficial ruso en una cafetería de Moscú. También informó que representantes del Gobierno israelí aseguran que no han recibido de Leiderman ninguna información secreta. Su misión, de acuerdo con la versión oficial, no incluía actividad alguna relacionada con el espionaje industrial: sólo hacía de intermediario en las relaciones de Israel con la industria de defensa y las Fuerzas Armadas de Rusia, además de realizar el seguimiento de las publicaciones oficiales del Kremlin.

Leiderman tomó posesión del cargo de agregado militar de Israel en Rusia en 2008. En julio próximo lo tenía que sustituir en esa posición el médico militar Kobi Haviv.

http://sp.rian.ru/international/20110519/149057058.html

http://resistenciaantisionista.wordpress.com/

Israel Preocupado porque “la Realidad en OM ha Cambiado”

Equipo del Sitio Web de Al Manar

Responsables israelíes han mostrado su preocupación por la situación regional de la entidad sionista así como su posición en la Asamblea General de la ONU, especialmente después de los eventos de conmemoración de la Nakba (Catástrofe) y la inminencia de la declaración de un estado palestino en septiembre.

Al informar sobre las conversaciones que tuvieron lugar el lunes en el Comité de Defensa y Asuntos Exteriores del Knesset, el diario Haaretz señaló que la antigua embajadora sionista en la ONU, Gabriela Shalev, dijo que el estatus de Israel en la organización internacional era muy bajo ahora.

Shalev aseguró que “Israel no tiene ninguna oportunidad de hacer frente a las acciones palestinas en la Asamblea General”, refiriéndose al esperado voto en la ONU sobre la declaración de un estado palestino en septiembre.

Por su parte, el antiguo jefe del Mossad Efraim Halevy dijo que el espacio de maniobra de Israel se había reducido mientras que la capacidad del Cuarteto (EEUU, Rusia, ONU y la UE) para influir en las conversaciones de paz estaba disminuyendo, añadió el periódico israelí.

Paralelamente, el presidente del Comité, Shaul Mofaz, advirtió que “los choques habidos en el Día de la Nakba son precursores de los que se espera para septiembre”.

“El gobierno de Israel está ocultando su cabeza en la arena,” dijo tras indicar que “Israel no debería haber esperado hasta los sucesos del domingo para entender que la realidad de Oriente Medio ha cambiado”.

martes, 17 de mayo de 2011

BREAKING! Netanyahu Now in USA for False Flag ASAP!

TERROR ATTACK ON US PLANNED TO COINCIDE WITH AIPAC CONFERENCE


By Captain Eric H. May, Ghost Troop CO


“Today Israeli prime minister Benjamin Netanyahu, who was present for both the U.S. 9/11 and the U.K. 7/7 terror attacks, comes to Washington, DC, and will remain in the U.S. until late next week. The last time he visited, secret national level nuclear war games began, and four U.S. nuclear reactors had emergencies.”

Constitutional Captains Coup

Yesterday was the beginning of an ominous set of events in the U.S. and Israel, the sum of which warrants — demands – the most dire conclusions and counteractions. As principled patriots read and reflect, I urge them to listen to and learn from my recorded broadcast of military coup orders accepted, even applauded, by half a dozen Ghost Troop officers,. Most of us were mere captains, but we acted decisively — in accordance with our military training — to preempt what was clearly treason under Article 3, Section 3 of the U.S. Constitution:

“Treason against the United States, shall consist only in levying war against them, or in adhering to their enemies, giving them aid and comfort.”

BP was trying to destroy the dilapidated refinery in Texas City, Texas — and its citizens. The events were historic, and all of us, from all branches of the military, agreed that any U.S. commissioned or noncommissioned officer — and most of us had been both — would have done the same thing we had done, if confronted by the same circumstances. I only discovered last year that Israeli security had set up Texas City with its counterterror program.

With informed circles of the military now aware that foreign and domestic enemies are now preparing another false flag operation, with preparations remarkably similar those of 2005, I exhort them to cross all normal barriers to obey the dictates of conscience and defend the American people. The Romans expressed out duty succinctly: Salus populi suprema lex est. (The welfare of the people is the highest law.)

For the record:, our actions are all copied and confirmed in BP 7/28 Nuke Plan vs. U.S. Officers Coup. Afterwards, we identified ourselves to military high commanders and a dozen different local and national law enforcement agencies. Everyone knew what we had done, and everyone was afraid to get involved. We were never questioned, arrested or tried for our actions. As the coup’s commanding officer, I had a strong hunch that I wouldn’t be alive much longer, and I was half right. Within a couple of months I began to feel weak and sluggish, then was diagnosed with ALS, Lou Gehrig’s disease. Now I write using an eye-controlled computer; I’m a quadriplegic on a ventilator. I’m glad to have done what I did, and only wish I could do it again.

False Flag Factors

There are two kinds of false flag attacks that threaten the American people for the rest of May, geological and nuclear. Fukushima suffered both two months ago, and demonstrated the logical extreme of disaster capitalism: depopulation.

National Level Exercise (NLE) 2011 has begun, joining ongoing Vigilant Guard 2011, which was kept secret until it began Saturday. The two war games script terrorist attacks, earthquakes and cyber-warfare.

Space Shuttle Endeavour has lifted off, and will remain in orbit for the rest of the month. Its sister Discovery was aloft when Japan’s megaquake cycle began with a 7.2 quake on March 9. It was also orbiting during what was probably a HAARP attack against the Houston area on July 28, 2005, as the nearby BP refinery ten miles south of NASA exploded and burned. Because of these events many researchers consider the Space Shuttle program to be part of the Star Wars offensive panoply.

Rahm “The Bomb” Emanuel has been inaugurated as Chicago mayor. He is an Israeli military veteran whose father was a member of the notorious Jewish Irgun terror organization. In the last two weeks he has appointed Gene McCarthy, a key NYC 9/11 police official, as Chicago’s top cop, and Jewish Chicago Police Department apparatchik Michael Masters as head of Cook County Homeland Security.

Israelis are celebrating the 151st birthday of Theodore Hertzl, who was the father of Zionism, and is alleged to have written the notoriousProtocols of the Learned Elders of Zion, a book setting forth a plan for Jewish world domination, which Jews denounce as an anti-Semiticforgery.

Today Israeli prime minister Benjamin Netanyahu, who was presentfor both the U.S. 9/11 and the U.K. 7/7 terror attacks, comes to Washington, DC, and will remain in the U.S. until late next week. The last time he visited, Barack Obama left the country on a visit to India, secret national level nuclear war games began, and four U.S. nuclear reactors had emergencies. All this, five months before the meltdown in Fukushima — where Israeli security was in charge.

Saturday, May 21, has been heralded by a nationwide billboard campaign as the day when Jesus will return, initiating the rapture.. Thousands of billboards have programmed Christian Zionists to pray for an apocalypse, and they just may get what they want.

On Sunday, May 22, Obama will be leaving the country, this time for Ireland, not India. As I have pointed out elsewhere, the Cabal that masterminded 9/11 uses Cabala coding to organize and orchestrate terror events:

  • Candidate Obama received a warning when his campaign aircraft nearly suffered a catastrophic failure on 7/7, 2008; the anniversary of the London bombings.
  • He may have dodged assassination on 9/11, 2009, in what CNN and FOX described as an attack on his motorcade as it crossed the Potomac. Later on official Washington pronounced it an unannounced military exercise.
  • On 4/19/11, the anniversary of Waco and Oklahoma City, and first day of the Jewish passover, Michelle Obama had a close call in the skies over the capitol.

Now the threatened Obamas are flying to the Emerald Island on 5/22, where Friday the 13th “news” stories have revealed an Irish Muslim plot to assassinate him, followed by a report that Osama bin Laden had planned toassassinate him. The POTUS is a puppet, a coerced collaborator on notice to get the job of 9/11-2B done — or else.

Earthquake Extermination Estimates

“Others are engaging even in an eco-type of terrorism whereby they can alter the climate, set off earthquakes, volcanoes remotely through the use of electromagnetic waves. So there are plenty of ingenious minds out there that are at work finding ways in which they can wreak terror upon other nations. It’s real, and that’s the reason why we have to intensify our efforts, and that’s why this is so important.” — Secretary of Defense William Cohen, 1997

Nuclear Nightmare Notes

The four states identified by the Chicago FBI as sources of nuclear bomb threats (Texas, Oregon, California and Florida) should be considered secondary targets after Rahm the Bomb’s “Phoenix City” (another name for Chicago). Ghost Troop Cyber-Cavalry has led infowar missions to interdict potential false flag operations in three of the five threatened states. Attempts on Chicago, Houston and Portland have been repeated since 2004, and have each been countered by the same intelligence and information tactics of detection and denunciation. Most of the attempted false flags were in conjunction with major military exercises — like those running now.

“Holy Horde” History

  1. 11/26/10, Portland, OR, “Tree Bomber” false flag attempt
  2. 11/6-11/10: USA, Biden/Netanyahu nuclear reactors false flag attempt
  3. 7/31-8/14/09: Ft Leavenworth, KS false flag attempt against Kansas City
  4. 7/30/09: Bryan, TX, El Dorado Chemical fire — (1) alert (2)analysis
  5. 2 /16-17/09, Chicago, IL, Stimulus Bill false flag attempt
  6. 10/18-19/07: Portland, OR, TOPOFF-4 false flag attempt
  7. 10/18/07: Port Arthur, TX, Dow Chemical explosion
  8. 7/19/05: Beirut, Lebanon, Israeli false flag attempt against Orient Queen
  9. 7/2/06: Baytown, TX, ExxonMobil refinery explosion — the alert
  10. 5/3/06: Sears Tower, Chicago, IL, false flag attempt
  11. 2/1/06, Morganton, NC, Synthron Chemical explosion
  12. 1/31/06: Texas City, TX, BP refinery false flag attempt
  13. 7/28/05: Texas City, TX, BP refinery explosion
  14. 9/26/04: New Caney, TX, pipeline explosion – the alert
  15. 4/19/04: Sears Tower, Chicago, IL, false flag attempt
  16. 3/30/04: Texas City, TX, BP refinery explosion

Judging Judas Jones

It’s important to note that Alex Jones and the mainstream alternative media will not expose false flag operations.They are collaborative, well-fed media hogs, much more interested in the troth than the truth. In my eight years as a tactical, operational and sometimes strategic commander in the real infowar, I have never seen Jones involved in any action, except as a fifth columnist. In the 16 events above, he and his cohorts accused those doing the fighting of being COINTELPRO, urging listeners to ignore our accurate warnings. He has destroyed interviews that proved our validity and published false articles to obfuscate our successes. Specifically, he perpetrated one or more of these acts in items 8, 10, 12, 13 and 16. In the others he simply ignored the action to broadcast distraction.

False Flag Footnotes

  1. CPT MAY Veterans Today Author’s Archive
  2. “9/11 was good for u!” — The case against Israel
  3. Article 3, Section 3 of the U.S. Constitution
  4. National Level Exercise NLE 2011 Private Sector Participation
  5. Responders Train For Cyber Attack On Madison Power Grid
  6. Endeavour soars on 2nd-to-last space shuttle trip
  7. Magnitude 7.2 – NEAR THE EAST COAST OF HONSHU, JAPAN
  8. High Frequency Active Auroral Research Program (HAARP) homepage
  9. Emanuel sets inauguration plans
  10. 9/11 forged Emanuel’s pick for police superintendent
  11. Former Weis aide to run Cook County homeland security
  12. The Protocols of the Learned Elders of Zion
  13. Jewish Virtual Library denunciation of The Protocols
  14. MOSSAD MAYOR: Chicago’s Rahm Emanuel
  15. Netanyahu in New York on 9/11 and London on 7/7
  16. Netanyahu Knesset speech may be precursor to DC visit
  17. Nuclear drill puts national focus on Kings Bay
  18. Biden/Bibi Nuke War Game Begins w/4 Real China Syndromes!
  19. Zionist Security Firm in Charge at Japanese Nuke Facilities Prior to Disaster
  20. Billboard blitz promotes a May 21 rapture
  21. Obama To Visit Ireland In May
  22. Obama Campaign Plane Emergency: Report Shows it Could Have Been Catastrophic
  23. Potomac River training exercise sparks fears of DC attack
  24. Michelle Obama’s plane in close call
  25. Is anywhere safe? Ireland arrests ‘Taliban Terry’ over threats to kill Obama
  26. Kill Obama: Bin Laden plotted to assassinate President before 2012 election
  27. U.S. Department of Defense News Transcript
  28. NLE-11 Map of Scripted 7.7 New Madrid Earthquake
  29. Pyblic Intelligence: National Level Exercise
  30. Nuke Coded 329211 a Real Threat
  31. Threats Claim Nuclear Bombs Hidden All Over U.S.
  32. Ghost Troop: The Art of Info-War
  33. Holy Ghost Troop vs. the Synagogue of Satan