Qu’est-ce que les médias nous montrent, aujourd’hui, quand ils traitent de l’Islam ? Exclusivement des fondamentalistes Wahhabites, où encore de leur émanation « salafiste », dont une mode nouvelle, mais déjà largement répandue, consiste à faire croire que cette tendance à elle seule serait devenue majoritaire dans les banlieues françaises, alors qu’elle est en réalité marginale, et bien souvent inexistante. Le salafisme est surtout un fantasme bien pratique pour modifier la représentation de l’islam chez nos contemporains, de sorte à ce que chaque musulman en France puisse être considéré comme un fanatique en puissance.
Ces tendances minoritaires, la grande majorité des musulmans les tiennes en horreur. Et ils ont pour cela de bonnes raisons :
Les Wahhabites ont tués des descendants du Prophète Muhammad, des Chiites, des Soufis, des tenants des quatre écoles Islamiques qui existent depuis 14 siècles. Ils ont transformé la maison de Khadija – la première épouse du Prophète Muhammad – en toilettes publiques.
Les Wahhabites ont détruit des tombes de Sahabah (Compagnons du Prophète Muhammad) et en ont brûlé les corps. Quand ils ont pris le pouvoir à la Mecque et à Médine ils ont voulu en faire autant avec la tombe du Prophète Muhammad.
Ce ne sont ici que les exemples les plus odieux de leurs crimes, mais qui démontre qu’un musulman sincère ne peut que refuser cette secte abominable.
Les Wahhabites au service de l’Empire
L’Empire et ses alliés n’ont jamais lutté contre les fondamentalistes wahhabites : ils se servent d’eux depuis bien longtemps. Leur priorité est de conserver une emprise sur les réserves d’hydrocarbures du Moyen-Orient et d’Asie centrale. Depuis la fin des années 70, la stratégie diplomatique et militaire des Etats-Unis impose d’étouffer les mouvances les plus modernistes de l’Islam, désireuses d’échapper à l’impérialisme économique US, et de promouvoir les régimes les plus conservateurs de manière à les rendre dépendant de sociétés américaines.
Depuis que Washington est parvenu à obtenir du Roi Ibn Séoud, le 29 mai 1933, le paradigme de la stratégie « islamo-pétrolière » des USA a été le suivant : « Vous nous laissez appliquer la loi islamique et régner en Arabie Saoudite selon nos valeurs islamiques et nous coopérons économiquement avec vous. »
Qui se préoccupe des droits des femmes ou de la liberté de parole en Arabie Saoudite ? Personne bien sûr, mais par contre on ne se gêne pas pour diaboliser des mouvements modérés comme « Ennahda » en Tunisie, les « Frères Musulmans » en Égypte ou encore la République islamique d’Iran. Partout où ont lieux les « Révolutions Islamiques », les médias font planer le spectre de l’islamisme, alors que le vrai danger serait que ces pays se transforment en « bordel pour occidentaux ».
Eichman et Ben Laden, des agents américains
Engagé dans le parti nazi dès 1932, Adolf Eichmann à fait carrière chez les SS, obtenant le grade de colonel. Il servira au sein du Bureau des Affaires juives et fut en charge de la logistique de la « solution finale ». Capturé après la guerre, il s’évade miraculeusement des prisons américaines, se cache en Europe avant de s’évaporer en Argentine en 1950, avec un faux passeport allemand au nom de Ricardo Klement. Il sera enlevé par des agents du Mossad, les services secrets israéliens, en 1960, jugé l’année suivant et exécuté en 1962. Des sources du renseignement israélien indiquent clairement que la CIA connaissait la planque de Eichmann en Argentine depuis 1953, mais ils ne leur ont jamais communiqué ces informations. La CIA a en fait couvert un bon nombre de criminel nazi dès la fin de la deuxième guerre mondiale.
Dans leurs manuels d’histoire, les élèves des écoles américaines apprennent que les méchants Soviétiques, en 1979, ont envahi l’Afghanistan en faisant preuve d’une force écrasante. Les Etats-Unis se seraient ensuite « portés au secours » de la résistance afghane. En réalité, la CIA a mis sur pied dès 1977 des réseaux de propagande islamiste destinés à infiltrer les mouvements natio-nalistes musulmans en Asie centrale afin de les dégager de l’influence soviétique de l’époque. Ces réseaux furent organisés sous l’autorité du patron du NSC (National Security Council), Zbigniew Brzezinski, qui parvint à convaincre Carter de jouer la carte islamique pour affaiblir l’Union sovié-tique.
Le rôle de Ben Laden et de ses lieutenants était de faire le lien entre les services secrets saoudiens, américains, pakistanais et les combattants. C’est pour cela qu’il a créé Al-Qaeda, qui était la base de données qui faisait le pont entre les différents services et qui répertoriait les noms, fonctions et états de services des moudjahidin. Al-Qaeda n’a jamais été ce nom comme définissant un groupe d’action ou d’organisation. Ça n’a jamais été qu’une base de données, entre les mains de la CIA, de l’ISI et des services secrets saoudiens. Le nom d’Al-Qaeda est apparu pour la première fois dans un rapport du congrès US en 1998. C’est alors devenu un slogan pour désigner une partie des combattants qui avaient servi contre les Soviétiques en Afghanistan.
Je terminerai cet article avec une citation de René Guénon : « C’est une habitude constante de tous les schismes et de toutes les hérésies de quelque ordre que ce soit, de se présenter comme un retour à la pureté des origines. »
Tanguy G., pour Mecanopolis
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